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9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 18:23

Cet article je l'ai en fait écris juste après le skidive, pour avoir les sensations à chaud et surtout les souvenirs encore frais:

Après l’auto-stop et le wwoofing, le saut en parachute (skydive) est une autre expérience phare de la Nouvelle-Zélande. Tout le monde vous dira que c’est un truc à faire ici … si vous en avez les moyens !

 

Je ne compte plus le nombre de personne que j’ai croisé dans les backpackers arborant fièrement leurs T-shirts ou sweat-shirt « Skydive Taupo/Wanaka/Queenstown/Auckland/Franz Josef, etc »

 

Seb l’a fait à Wanaka et Chrisi l’avait fait quand on était ensemble à Franz Josef et depuis ce jour, l’idée de le faire aussi s’était immiscée dans mon cerveau. Rien de plus qu’une vague idée, je me disais que peut être un jour il faudrait que j’essai. Mais ça pouvait bien attendre encore quelques années et se faire en France. Mais comme disait je ne sais plus qui, une fois qu’on a planté une idée dans un cerveau, elle commence à pousser et à germer.

Après avoir repoussé les limites de mon vertige en traversant des ponts de singe, grimpant aux sommets de chutes d’eau ou sur les crêtes des montagnes, je me suis dit qu’il serait bien de terminer en beauté par un skydive !

Quoiqu’un saut en parachute n’a justement rien à voir avec le vertige. J’ai toujours dit que je serais capable de sauter en parachute mais pas à l’élastique (encore une autre activité très prisée en Nouvelle-Zélande) pour la simple et bonne raison que pour avoir le vertige il faut avoir les pieds reliés au sol.

J’ai attendu la fin de mon séjour que l’idée mûrisse bien et surtout pour voir en fonction des finances parce que skydiver ça coûte plus cher que de nager avec les dauphins, c’est même souvent plus cher qu’un tatouage !

Donc, puisqu’avec Seb on est de retour à Taupo, lui veut refaire le Tongariro Alpine Crossing car il n’avait pas eu un super temps la première fois, moi j’en profite pour skydiver.

D’après la météo, le vendredi 24 avril sera une belle journée pour se jeter d’un avion ou traverser des volcans.

Pour la réservation, je dois choisir à quelle hauteur je veux sauter : soit 3600m, soit 4500m.

Bon, quitte à sauter autant le faire bien : je choisis 4500m.

Chrisi et Seb ont aussi sauté de cette altitude et je me souviens que Lucie m’avait dit qu’à 4500m la chute libre durait plus longtemps ce qui donnait donc le temps de voir un peu les alentours car pendant les premières secondes le cerveau est trop stressé pour apprécier le paysage.

Par contre vu le prix (339$), je ne prends pas les extra photos ou DVD car là le prix passe directement à la centaine du dessus. En plus je ne vais ressembler à rien sur ces photos, j’aurai soit peur, soit la figure déformée par l’air !

Enfin bref, la veille je n’ai pas trop mal dormis. Le jour J je mange un léger petit-dej, je vide tout ce qu’il est possible de vider pour ne pas avoir honte en cas de stress extrême, je me met 15 fois du déo parce que c’est sûr, je vais suer de peur et je me rend au point de rendez-vous pour être prise par une limousine (surement ma première et dernière fois dans une limousine) qui nous emmène à l’aérodrome. Dans mon groupe il n’y a que des filles! On nous faire remplir un papier avec les éternels noms/nationalité/date de naissance/personne à contacter en cas de problème. Ensuite on est pesé (comment ça 63kg ? C’est pas parce que que j’ai fait des rando que j’ai maigris, au contraire !) et on doit signer le tout après avoir lu et accepter les mise en garde : le skydive c’est dangereux, on peut être blesser et/ou mourir et d’après les loi Néo-Zélandaise on ne pourra pas poursuivre en justice la compagnie, etc ….

La nage avec les dauphins c’était quand même moins flippant !

Ensuite on nous amène dans la salle vidéo où un type nous explique ce qu’il va se passer ensuite, le tout avec beaucoup d’humour pour nous détendre un peu parce qu’on est bien silencieux.

_ « Si vous voyiez vos têtes! Ce sera encore plus drôle quand vous serez assis sur le rebord de l’avion avec les jambes dans le vide ! C’est votre premier skydive et c’est une expression que vous ne ferez qu’à cet instant ! »

Il nous montre alors une vidéo promotionnelle pour qu’on sache ce qui nous attend puis une vidéo sur les consignes de sécurité.

Après on va dans le hangar pour enfiler notre combinaison, passer les harnais, mettre notre bonnet avec lunettes qui nous font ressembler à des aviateurs des années 50’s.

Skydive

Et puis on attend un bon moment. On voit les atterrissages des sauteurs avant nous (quelques garçons mais la majorité sont des filles). On vient nous ajuster les harnais. On attend encore. Et puis nos instructeurs arrivent et nous appelle les unes après les autres.

Le mien s’appelle Herb, c’est un maori à dreads de, je pense, bientôt la quarantaine. Il ressemble un peu à Yannick Noah.

Voici donc la personne, que je ne connais absolument pas, à qui je vais être accroché pendant 20 minutes et à qui je fais une confiance absolue en remettant littéralement ma vie entre ses mains.

Il revérifie mes harnais.

_ « Ça va ? Comment tu te sens ? » me demande-t-il.

_ « Ca va… »

_ « Tu viens d’où ? »

_ « De France. »

_ « Aaah ! Ça va, ça va !? » dit-il en français.

_ « Haha, oui c’est ça, « ça va, ça va. » »

On monte dans le petit van qui nous emmène sur la piste. Là on attend encore, on voit d’autres parachutes descendre et puis l’avion arrive.

C’est un tout petit avion mais ce n’est pas l’avion rose de la compagnie Skydive Taupo, c’est l’avion jaune de la compagnie concurrente.

Herb me fait monter juste après lui, on est les premier, ça veut dire qu’on va être les derniers à sauter. On est assis à côté du pilote en faisant face à l’arrière de l’avion. On est 15 avec le pilote, je suis compressé entre deux instructeurs. Il me dit que le vol va durer 15-20 minutes, j’ai juste à me relaxer et regarder le paysage. Je lui demande pourquoi on vole dans l’avion de la compagnie concurrente.

_ « Oh, c’est parce que le notre est au fond du lac ! » me répond-il.

J’éclate de rire.

_ « Ah oui c’est vrai, j’ai entendu parler de ça ! »

En effet, le 7 janvier 2015, l’avion de Skydive Taupo s’est abimé dans le lac à la suite d’une défaillance du moteur. Heureusement (et dans un sens évidemment) il n’y a pas eu de blessés puisque de toute façon, tout le monde dans cet avion s’apprêtait à sauter (à part le pilote mais je suppose qu’il était aussi formé aux manœuvres d’évacuation d’urgence).

_ « Ca va ? »

_ « Ouais… bizarrement oui. Je dois être un peu engourdie »

_ « Dis-donc, il est un peu lâche ton harnais au niveau des épaules ! »

_ « Oui je trouve aussi »

_ « Je vais resserrer ça plus tard. »

_ « Avant qu’on saute ça m’arrangerai. »

A la moitié du vol on passe les masques à oxygène. Herb me fait assoir sur ses genoux et commence à nous attacher l’un à l’autre bien serré. Je me trouvais serré dans cet avion mais là je peux carrément sentir sa respiration et son cœur dans mon dos. Ca va, je suis bien attachée.

On est à 3500m. L’instructeur à l’arrière ouvre la porte et les premiers commencent à sauter. On sent l’avion devenir plus léger. Une des filles a pris l’option « Freefall DVD et photo » c’est-à-dire qu’en plus de son instructeur attaché à elle comme un sac à dos, un autre mec avec une GoPro fixée sur le casque saute avant elle pour la filmer. Ce qui est très impressionnant c’est que le cameraman sort avant elle et se tient à la porte de l’avion pour la filmer quand elle sautera. Ca fait vraiment bizarre de voir ce type dans le vide, accroché à l’avion.

On monte encore.

Malgré le masque à oxygène je respire difficilement, je ne sais pas si c’est à cause du stress, du manque d’air ou des deux. Herb doit le sentir et me prend les mains, elles sont gelées.

_ « On va bientôt se rapprocher de la porte. Tiens-toi à tes sangles au niveau de tes épaules, laisse pendre tes jambes dans le vide et relève ta tête sur mes épaules, ne regarde pas en bas. On va sauter, garde la position, je taperai ensuite sur ton épaule quand tu pourras ouvrir les bras. Rappelle-toi, laisse toi porter, ton corps doit avoir la forme d’une banane, les pieds en l’air, le dos vouté. Pense à la banane. »

Je pensais que ces quelques secondes assise sur e bord de l’avion allait être les pires mais ça s’est plutôt bien passé.

On s’est donc avancé vers la porte. Je n’ai pas eu de mouvement de recul ou une terrible envie de pisser (ou pire), je ne me suis pas simplement laissé pousser : j’ai avancé aussi. Il m’a assise sur le rebord de la porte, là honnêtement je ne me souviens pas trop, j’ai pas regardé en bas.

Et puis on a basculé en avant et je me suis sentie tomber.

Là encore c’est très confus. J’ai le souvenir de la sensation de vraiment chuter comme une pierre. Plus rien ne me retient et je fonce comme une météorite vers le sol.

Il parait qu’en chute libre on fait du 200km/h.

Je crois que je n’ai pas crié trop fort, j’ai dû faire un « WOOOOAAA !!! » avec les yeux exorbités et les mains agrippées aux sangles, mais honnêtement je ne me souviens pas trop, juste que j’avais surement la bouche ouverte puisque je me souviens bien de tout cet air qui s’y engouffre et me la déforme.

On me tape sur l’épaule, on doit être en bonne position, j’ouvre les bras. On va très vite. Je pense à la position banane, je crois que c’est bon. Malgré les lunettes j’ai la vue qui se trouble, mes lentilles tiennent difficilement en place. La vue… Mon cerveau recommence à fonctionner, je me souviens qu’en sautant à cette hauteur on peut voir les côtes ouest et nord de la Nouvelle-Zélande, il faut que j’essaie de voir ça quand même ! Mais c’est trop tard, on est déjà trop bas. Je voulais voir aussi le Taranaki mais je suis perdue, je ne sais pas où il est et ça va trop vite. En tout cas je vois le Tongariro et le Mt Doom, je pense à Seba qui est là-bas.

Herb me demande avec ses mains si ça va. Nickel, je lui fais le signe des métalleux avec l’index et l’auriculaire levés « Hell Yeah ! » Je sens l’air qui déforme mon visage. Je regarde le sol, on a l’impression de regarder Google Maps avec la mise au point qui devient de plus en plus nette.

Soudain je me sens violemment tiré en arrière, mes jambes remontent en position assise : Il a sorti le parachute. DEJA ? La chute libre devait durer une minute en sautant à 4500m, j’ai pas l’impression que ça fait déjà une minute… mon cerveau a vraiment dû buguer au début.

On descend maintenant doucement à la verticale, je garde les mains sur les sangles, comme si je portais un sac à dos. Lorsqu’on tourne la sensation est bizarre, je fais des petit « wow » à chaque fois. Et puis je ne sais plus quand, j’ai commencé à avoir mal aux oreilles à cause de la pression, pas trop au début puis de plus en plus. On passe sous les nuages.

J’ai beaucoup regardé mes pieds. J’aurai pu regarder un peu plus autour mais j’étais hypnotisée par mes pieds suspendu dans le vide.

_ « Je vais te libérer un peu maintenant » dit-il tandis qu’il donne un peu de lest aux sangles qui nous retiennent l’un à l’autre.

Je sens que je me détache légèrement de lui, c'est pas hyper réconfortant de se sentir dégrafé au milieu de rien.

_ « Nan mais j’étais bien moi attaché serré… »

Ca le fait rire.

Les voitures grossissent. Je regarde encore le Tongariro. Bordel, j’ai mal aux oreilles ! Je vois l’aérodrome. La piste se rapproche de plus en plus mais j’ai toujours autant mal aux oreilles, je pensais qu’avec la baisse d’altitude ça irait mieux. Je sens l’air qui se réchauffe. La descente en parachute m’a paru bien rapide aussi.

_ « Lève les jambes. »

Et pouf, j’atterrie sur les fesses d’un coup et en douceur.

_ « Wouh ! »

Je me rends compte que j’ai perdu une lentille en vol. Herb me dit de me boucher le nez et de souffler et d’aller boire de l’eau pour déboucher mes oreilles. Serrage de mains et petite accolade en remerciement et je quitte la piste.

_ « Merci ! » me crie-t-il en français alors que je m’éloigne.

Je fais comme il m’a dit et souffle dans mon nez bouché, c’est horrible, j’ai l’impression d’avoir les tympans qui gonflent et qu’il y a des petites bulles d’eau, ça fait encore plus mal. Il me faut 20 bonnes minutes avant d’entendre à nouveau convenablement mais je suis sûre qu’elles se déboucheront complètement dans quelques jours.

En conclusion, j’ai un mix de sensation assez étrange. Je suis très fière de l’avoir fait mais dans un sens il y a quelque chose qui me déçoit un peu. Je m’attendais à plus, plus de sensation, plus d’émotion.

Le slogan choc d’une des compagnies de skydive néo-zélandaise c’est « la peur est temporaire, l’achèvement est permanant…. »

Je n’ai pas l’impression d’avoir achevé quoi que ce soit. Ou peut-être que si, c’est bizarre je n’arrive pas à dire.

Je pensais que le temps allait se dilater, que les quelques secondes assise au bord de l’avion allaient être les plus longues de ma vie, que la chute libre d’une minute allait durer une éternité. Mais c’est l’inverse qui s’est produit, j’ai eu l’impression que le temps s’est rétracté. Même dans l’avion, les 15-20 minutes sont passées comme 10.

Je pensais que j’allais avoir tellement peur que j’aurai envie de pisser ou que je me sentirai proche de l’évanouissement comme ça m’arrive parfois quand j’ai le vertige, mais non. Je devais pourtant être stressée mais ce n’était pas le stress qui fait mal au ventre ou le stress de veille de départ ou d’exam. Mon cerveau a eu tellement à gérer qu’il n’a pas fait un blackout mais les souvenirs des premières secondes sont très confus.

En tout cas, au moment de sauter je n’ai pas eu la pensée « est-ce que je suis bien accrochée ? », je le savais, je le sentais.

Seb me dit qu’il a l’impression que je n’ai pas apprécié le saut et quand une fille m’a demandé sur le chemin du retour si ça m’avait donné envie d’en refaire un autre, j’ai répondu non. J’étais contente de l’avoir fait mais ça ne m’a pas procuré l’excitement que ressente certain. Je ne suis définitivement pas une adepte des sensations extrêmes.

Mais maintenant que quelques heures ont passé, je me dis qu’en fait ce serait bien d’un faire un autre un jour, car maintenant que je sais à quoi m’attendre, j’apprécierai certainement plus la vue et la chute libre. Il doit y avoir moyen de faire des trucs marrant pendant cette chute libre… puisqu’on est libre !

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4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 16:10

Après le Northland on a roulé d'une traite jusqu'à New Plymouth, de toute façon il faisait un temps exécrable, par moment on ne voyait pas à 5m tellement il pleuvait.

Là-bas on a pris un backpacker parce que ca faisait encore 5 jours qu'on ne s'était pas lavé et 2 jours qu'on était plein de sable à cause de la dune.

Quand on s'est levé le lendemain, on a vu qu'il y avait un énorme volcan qui surplombait la ville alors qu'il était complètement invisible la veille à cause des nuages.

Le Mont Taranaki (il a un coté Mt Fuji avec la neige sur son sommet)

Le Mont Taranaki (il a un coté Mt Fuji avec la neige sur son sommet)

Alors cette petite colerette de nuage bien sympathique pour la photo, on a beacoup moins aimé quand on s'est vraiment retrouvé au pied du Taranaki parce que du coup on ne voyait plus le sommet!

 

Malgré ces quelques nuages qui nous gachaient la vue, c'était la journée parfaite pour une rando jusqu'au sommet.... sauf qu'on est parti un peu tard et qu'il aurait été un peu juste de boucler la rando avant la nuit (les jours rétrécissent), que de toute façon je n'avais pas envie d'aller jusqu'au sommet et qu'en plus il y avait de la neige.

 

On a alors juste fait la petite marche de 3h sur les flancs jusqu'au chalet et l'antenne. Le chemin était quand même vachement raide, peu de lacet, on attaque la pente direct.

Les flancs du Taranaki ne sont pas lisses mais vallonnées avec parfois de véritables falaises. On imagine bien les coulées de lave succéssives qui se sont solidifiées. La base a une végétation luxuriante, plus on monte plus la végétation devient rase, la côte encore plus raide.

 

Au bout d'un moment, les nuages s'écartent et nous laissent enfin apercevoir le sommet
 

Le Mont Taranaki

Arrivé au chalet on voit les premières neiges et on a aussi une super vue sur les alentours. Le Taranaki étant le seul relief à des kilomètres à la ronde, on peut voir vraiment loin par temps clair. A un moment on a même aperçu le Tongariro.

Le Mont Taranaki

Le lendemain, Seb décide de partir à l'assault du sommet dès la première heure. Moi je préfère trainer à New Plymouth au musée et à la bibliothèque. Honnetement, la ville n'a pas vraiment de charme si ce n'est le Taranaki qui la domine en toile de fond. Sauf qu'aujourd'hui encore on ne voit pas le sommet car il est sous une chape de nuage. Je m'inquiete un peu pour Seb là-haut mais il me dit qu'il est déjà bien au dessus des nuages. Tant mieux.

 

 

Le lendemain on reprend la route et on remonte jusqu'à Raglan, un célèbre spot de surfeur en Nouvelle-Zélande. On avait voulu s'y arrêter à l'aller mais il pleuvait tellement que ça n'aurait servi à rien.

Là on est arrivé en fin d'après-midi, à un bon moment je pense car il y avait beacoup de monde, surfeurs et spectateurs.

Et je dois dire qu'il y avait du niveau. C'est la première fois que je voyais d'aussi bons surfeurs. Il faut dire qu'ils avaient de bonnes vagues, c'était impressionnant.

 

Le Mont TaranakiLe Mont Taranaki

Puis on est retourné se baser à Taupo. De là j'ai pu aller à Wai-O-Tapu, un "parc géothermique" entre Taupo et Rotorua.

 

J'ai été un peu déçu d'apprendre qu'il fallait payer 35$ pour voir des trucs naturels. J'ai aussi été scandalisée de voir que leur fameux geyser "Lady Knox", qui, d'après la brochure, entre en éruption tous les jours à 10:15 eh bien il entre en éruption seulement parce qu'un employé du parc jette un bout de savon dedans!!
C'est pas du tout une éruption naturelle qui a lieu miraculeusement tous les jours à la même heure!

J'avais l'impression d'être comme une gamine à qui on dit que le Père Noël n'existe pas! >_<

 

Enfin passons, c'est comme ca qu'ils ont découvert le geyser après tout: des prisonniers qui lavaient leur vetemements et qui ont malencontreusement fait tomber leur savon.

Lady Know Geyser
Lady Know Geyser

Lady Know Geyser

Et puis après ca a été une succession de caves jaunies par le souffre, de boue bouillonante, de lacs fumants aux couleurs surnaturelles, le tout enrobé d'une tenace odeur d'oeuf pourri.
Ca reste à voir malgré le prix!

Le Mont Taranaki
Le Mont Taranaki
Le Mont Taranaki
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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 05:53
Le Northland

On passe Auckland sans s’arrêter, direction le Northland, la région qui s’étend au nord d’Auckland, réputée pour son climat et la température de l’eau sur ses plages. C’était la bonne période pour y aller alors que le froid commencait à remonter par l’île du Sud.

Malheureusement, on ne peut pas dire qu’on ait eu un temps superbe. Pendant les 6 jours où on a été là-bas le temps alternait pluie et soleil toute les 10min.

Enfin bref, on a passé notre première nuit dans le Northland sur la péninsule d’Owera pas très loin d’Auckland car on avait déjà roulé toute la journée depuis le Coromandel. Enfin, c’est Seb qui a conduit tout le temps en fait puisque vous vous souvenez que moi, mon permis international est périmé et puis je n’étais de toute façon pas désignée comme conducteur secondaire sur cette voiture.

On est ensuite monté jusqu’à Whangarei (Fangarei) où on a cette fois pris une chambre dans un backpacker parce que bon, ça faisait 3 nuits qu’on dormait dans la voiture (voire plus pour Seb) donc ça faisait quelques jours qu’on n’avait pas pris de douche (parce que comme j’ai dit l’été était terminé et les douches froides, non merci) ni lavé nos fringues ou encore mangé autre chose que des pommes, des bananes et des biscuits « P’tit déj », l’ alimentation de base de nos deux semaines en voiture.

Je vous parlais du temps très changeant dans le Northland, Whangarei a été le pire. Un ciel noir et une pluie d’orage et 5 minutes après du soleil et puis les nuages qui s’amoncèlent et on repart pour une averse et ainsi de suite.

Le lendemain on trouve quand même l’envie d’aller voir les chutes d’eau malgré le temps. Il suffit d’attendre un peu pour pouvoir faire des photos avec un rayon de soleil et même du ciel bleu !

Le Northland

Puis on reprend la route toujours plus au nord vers Paihia dans la célèbre Bay of Island.

 

Et devinez ce qu'il y a là-bas.... des dauphins!! Oui, encore! J'ai pas pu m'en empecher, une dernière fois. Ca a peut être même été la meilleure: mer calme donc pas de mal de mer, beau temps (un miracle vu les jours précédents) et tursiops de bonne humeur.
On les a regardé un peu avant de se mettre à l'eau et j'ai pu prendre quelques photos décentes cette fois.

 

 

Pour la première fois on ne nous a pas donné de combinaison d'office.

 

_ "L'eau est encore a bonne température. On peut vous en donner une si vous voulez mais ce n'est pas pratique pour plonger, or vous interesserez plus les dauphins si vous plongez."

 

Je ne comprends encore pas pourquoi il me faut 15min pour entrer dans l'eau depuis la plage alors que je suis capable de sauter à pied joint en pleine mer. En effet, l'eau était encore tiède, mais plutôt "tiède-froide"

Mais qu'importe, il y avait des dauphins qui étaient aujourd'hui d'une humeur plutôt curieuse et enclin à rester avec nous. Ils sont passés et repassés autour de nous, sautaient hors de l'eau et surtout ils vocalisaient beaucoup. Même si on ne les voyait pas on savait qu'ils n'étaient pas loin car on les entendait!

 

C'est vraiment domage qu'au bout d'un moment le froid nous ai fait regagner le bateau car eux ne semblaient rien avoir de mieux à faire que de rester autour de nous. Même l'équipe semblait étonnée qu'ils soient aujourd'hui si bien disposés.

 

Ca a donc été une parfaite dernière fois!

Le Northland
Le Northland
Le Northland

Juste à côté de Paihia, il y a Waitangi, là où a été signé un important traité entre Maoris et Britanniques.

Pour faire simple, le 6 février 1840, un traité a été signé entre les représentants de la couronne britannique et les chefs Maoris faisant de la Nouvelle-Zélande un colonie britannique mais garantissant aux Maoris leurs prérogatives et la possession de leurs terres qu'ils ne peuvent vendre qu'aux Britanniques et en échange, la Couronne s'engage à protéger les Maoris et leur offre les mêmes droits qu'aux Britanniques.

 

Le problème c'est qu'il a été fait deux versions du Traité, l'une en anglais et l'autre en maori et les mots n'ont pas toujours la même signification d'une culture à l'autre notamment en ce qui concerne la "gouvernance" ou le "commandement" ou tout simplement le concept de propriété foncière.

 

Encore aujourd'hui il y a des controverses à propos du Traité  cependant il reste un modèle d'union entre deux peuples de culture différente, entre colons et indigènes. Il n'y a qu'à voir la différence de statut entre les Maoris Néo-Zélandais et les Aborigènes Australiens.

 

Pour en revenir à notre périple, on a donc été visiter l'endroit où a été signé le Traité. On peut y voir notamment la maison de James Busby, le représentant britannique en NZ co-auteur du Traité, le mât avec les drapeaux anglais, maori et néo-zélandais, le plus grand canoe maori (35m), mis à l'eau chaque année à l'occasion de la commémoration du Traité et le Wharenui, la maison communale maorie dont les panneaux de bois sont enièrement sculptés à l'éffigie des différentes tribus du pays.

Le NorthlandLe Northland
Le NorthlandLe Northland

Et puis on a aussi assisté à un spectacle maori.

 

Seb a été choisi pour être le "chef" des visiteurs. Alors qu'on était tous aligné à quelques metres de l'entrée du wharenui, Seb se tenait quelques pas devant nous. Les guerriers maoris sont sorti et ont fait quelques mouvements d'intimidation devant Seb. Puis quand, en gros,ils comprennent que les intentions des visiteurs sont pacifiques, on est invité à entrer.

 

Comme je voyageais avec Seb, on m'a pris pour sa copine, j'ai donc été  considéré comme "la femme du chef" et j'ai pu m'assoir au premier rang. Seb  du faire un petit discours et il a eu l'honneur de faire le hongi avec le chef des guerriers maoris. Le hongi c'est la salut tradtitonnel s'effectuant en pressant le front et le nez avec l'autre personne.

 

Sinon, le reste du spectacle ressemblait beaucoup à celui que j'avais vu à Rotorua: chants, danses avec poïs, mais aussi présentation d'armes.

En tout cas, au premier rang, le haka est vraiment plus impressionnant!

Le Northland

Après Paihia et Waitangi on a mis le cap à l'extrême nord de la Nouvelle-Zélande, jusqu'au Cap Reinga.

 

C'est un endroit sacré pour les Maoris car d'après leurs croyances c'est là que se rend l'âme des défunts pour aller vers l'autre monde.

C'est là aussi que se rejoignent deux océans: le Pacifique et la mer de Tasman

Cap Reinga et son phare

Cap Reinga et son phare

La pointe où l'âme des défunts part vers l'autre monde

La pointe où l'âme des défunts part vers l'autre monde

Le Northland

On redescendant on s'est arrêté faire du sand board sur les dunes Te Paki, des dunes de sable géantes.

 

Te Paki, la dune du Pilat néo-zélandaise

Te Paki, la dune du Pilat néo-zélandaise

Je ne sais pas exactemement combien de metre fait la plus haute mais facilement plus de 100m je pense, de toute façon ca bouge sans arrêt entre le vent qui balaye les crêtes et les touristes qui grimpent dessus, ça doit varier.

 

Ah ça pour grimper au sommet, je peux vous dire que c'est du sport! Il faut attaquer la pente de face et comme c'est du sable c'est 2 pas en avant, 3 pas en arrière!

Arrivé en haut on est fouetté par le vent qui charie les micro grains de sables. En deux minutes on en est recouvert, ça s'infiltre partout: les oreilles, les yeux, la bouche, les cheveux, le nez, etc

 

Et puis on se met en position, à plat ventre sur la planche pour descendre. C'est assez impressionnant ça aussi. D'abord parce que c'est quand même heut et que la pente est plutôt raide, ensuite parce qu'on prend pas mal de vitesse. Bon, moi j'avais peur alors je frenais beaucoup, mais Seb arrivait super vite.

 

C'est fun mais grimper au sommet de la dune est tellement épuisant qu'on n'a pas pu faire tant de descente que ça.

 

Au sommet de la dune

Au sommet de la dune

Tout schuss!!
Tout schuss!!

Tout schuss!!

Après tout ce sable, on a redescendu le Northland par la côte ouest cette fois. Rien de très folichon d'ailleurs de ce côté, on a fait que descendre sans vraiment s'arrêter.

 

Notre prochaine destination: New Plymouth et le Mt Taranaki!

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 12:20
La péninsule de Coromandel

Alors après c’est un peu compliqué à expliquer … je ne sais pas trop par où commencer…

Chrisi connaissait un couple à Auckland, Geoff et Trish. Ils avaient bien, je pense la soixantaine et lui est médecin. Elle avait passé quelques jours avec eux et ils l’avaient invité dans leur petite maison de vacance où ils faisaient partie d’une petite communauté qui possédait une ferme dans le Coromandel.

Elle m’avait conseillé de le contacter car il y avait peut-être moyen qu’il m’arrange un place de wwoofing à la ferme. Le wwoofing c’est aussi quelque chose que je me devais d’essayer en Nouvelle-Zélande, comme l’auto-stop. Le wwoofing c’est l’opportunité de travailler dans des fermes bios, c’est entre 2 et 6h de travail quotidien contre logement et repas. C’est donc pour les voyageurs un excellent moyen de rencontrer des locaux tout en économisant et en mangeant sainement (adieu noodle instantanées).

Mais bon, j’étais pas trop sûre de ce que je voulais faire et puis je n’étais pas très à l’aise à l’idée de contacter quelqu’un que je ne connaissais absolument pas.

C’est finalement Geoff qui m’a contacté le premier alors que j’étais encore dans l’île du Sud, en me disant que je devais être surement trop timide pour faire le premier pas … ce qui était exactement le cas ! Il m’a dit que si j’arrivai à Auckland avant Pâques, il pourrait m’emmener avec eux passer quelques jours dans le Coromandel et qu’il allait se renseigner pour voir si je pouvais wwoofer à la ferme après.

Mais comme je l’ai dit, à ce moment-là j’étais encore dans l’île du sud et j’étais dans le flou total concernant le reste de mon voyage dans l’ile du nord.

Toujours est-il qu’on est resté en contact mais mon voyage dans l’ile du nord n’était tellement pas planifié, je décidais de ma prochaine destination au dernier moment que je ne pensais vraiment pas être à Auckland avant Pâques.

Et puis finalement, comme je me suis retrouvée à Rotorua fin avril/début mai, que New Plymouth était maintenant bien loin, je me suis dit qu’il serait en fait plus simple de remonter maintenant sur Auckland.

J’ai donc recontacté Geoff en lui disant que contre toutes attentes j’allais finalement arriver à Auckland au début du weekend de Pâques et est-ce-que ça proposition tenait toujours ?

J’étais assez nerveuse à l’idée de les rencontrer et j’étais assez mal à l’aise à l’idée d’arriver chez eux comme ça avec toutes mes valises. J’avais aussi peur de ne pas savoir quoi dire, de ne pas avoir de conversation et d’être ennuyeuse.

Geoff est venu m’attendre à la sortie du ferry (il faut prendre le ferry pour aller à Devonport, sympathique quartier résidentiel de l’autre côté de la baie d’Auckland). Par chance, il est très bavard ce qui a facilité le contact et surtout, il parle anglais sans accent (parce que j’avais aussi très peur de ne rien comprendre).

Sa femme Trish est elle aussi adorable et m’a tout de suite mise à l’aise.

Quant à leur border –colley, Mr Mu, c’est là crème de la crème qui me ferait presque me réconcilier avec les chiens : il ne vient pas te renifler, n’aboie jamais, est très calme et ne sent pas mauvais.

Donc c’était vraiment bien sympathique, j’ai d’abord déjeuné avec eux puis on est parti en début de soirée pour éviter les bouchons à la sortie d’Auckland vers la péninsule du Coromandel.

Très belle route côtière mais avec un peu trop de virages à mon gout, j’étais encore à deux doigts d’être malade.

On est arrivé à Moehau tout au nord du Coromandel. L’endroit n’est accessible qu’après une demi-heure de gravel road, c’est assez perdu, pas de commerce à proximité.

La maison ne payait pas de mine derrière le jardin en friche et l’intérieur était meublé avec de la récupération. J’avais ma chambre un peu à part et les toilettes… étaient des toilettes sèches situées dans le jardin et envahit de toiles d’araignées. J’y allais le moins souvent possible et en combinaison : chaussure-pantalon et sweat avec capuche sur la tête. La nuit je préférais carrément pisser dehors.

Mais la vie était très relax, Geoff et Trish étaient en vacances alors c’était grass mat puis baignade dans la baie et l’après-midi Geoff m’emmenait visiter les alentours et notamment la rando jusqu’à la pointe nord du Coromandel.

Sandy Bay

Sandy Bay

Les collines autour de la ferme

Les collines autour de la ferme

La péninsule de Coromandel
La péninsule de Coromandel
La péninsule de Coromandel
La péninsule de Coromandel
Avec Geoff à notre pause baignade et picnic

Avec Geoff à notre pause baignade et picnic

Et puis au bout de 3 jours comme Geoff et Trish rentraient sur Auckland, j’ai déménagé dans la ferme gérée par une communauté, comme ça se fait souvent en Nouvelle-Zélande. Je suis arrivée le soir où tout le monde mange ensemble dans la maison principale. C’était cool ça m’a permis de rencontrer un peu tout le monde. Geoff et Trish avaient réussi à trouver de la farine de sarrasin, j’ai donc fait des galettes.

 

 

Quant au wwoofing, j’ai vite compris le lendemain matin qu’il n’y aurait pas grand-chose à faire. On m’a fait arracher de la mauvaise herbe dans un champ (une saleté épaisse et piquante qui pousse en touffe avec des racines dures comme du bois qui s’enfoncent hyper profondément dans le sol). Enfin bref, autant pisser dans un violon, à l’heure qu’il est ça a déjà dû repousser. Ca m’a pris une heure et demie et après j’étais libre pour le reste de la journée. J’ai donc passé mon temps à trainer avec les jeunes du coin … que j’avais beaucoup de mal à comprendre à cause de leur accent. Mais ils ont été bien sympa et patient avec moi.

 

 

Les jours suivant on m’a encore fait faire un peu de jardinage qui ne servait pas à grand-chose je pense, on a été ramasser des moules qu’on a ensuite mangé, j’ai essayé de traire une vache, j’ai pour la première fois bu du lait qui n’était ni pasteurisé, ni en brique mais plein de crème et avec du chocolat en poudre et des céréales et bien je dois avouer que c’était bon ! (je me dépasse vraiment à tous les niveaux en NZ ! lol)

 

 

Et puis le jeudi soir, alors que je cherchais quelqu’un susceptible de m’emmener le lendemain dans la ville la plus proche afin que je prenne un bus pour retrouver un ami et quitter le Coromandel, David me propose de venir avec eux à Whangapoua (prononcez Fangapoa) où ils allaient passer le weekend.

_ « La route est goudronnée et il y a du réseau à Whangapoua ? »

_ « Ouais t’inquiète, ton pote pourra venir de chercher là-bas. »

_ «  Alors c’est parti ! »

 

Du coup je suis un peu partie à l’arrache sans avoir trop le temps de dire au revoir et de remercier les gens pour leur accueil, j’ai juste laissé un mot sur le tableau communautaire.

 

 

 

 

 

Le lendemain, Seb est donc venu me chercher. C’est un Français que j’avais rencontré quelques jours lors de mes premières semaines à Wellington. J’avais essayé de le revoir à Chistchurch mais on s’était loupé. Je ne pensais plus le revoir et puis quelques semaines plus tôt il m’annonçait qu’il était de retour sur l’île du nord, qu’il avait loué une voiture pour un mois et est-ce-que ça me disait qu’on se retrouve quelque part pour voyager ensemble ? Oui évidement.

 

 

J’étais vraiment contente de la voir, déjà parce que, comme je l’ai dit je ne l’avais pas vu depuis longtemps et je ne pensais pas le revoir et puis j’étais aussi contente de pouvoir parler français parce que David et ses potes, aussi gentils soient-ils, j’avais vraiment du mal à suivre les conversations !

 

Mais alors qu’avec Chrisi on avait voyagé confortablement en prenant des chambres en backpacker tous les soirs, avec Seb on décide d’économiser des sous et de dormir le plus possible dans la voiture !

 

 

On a commencé par errer sur la côte est du Coromandel. On est arrivé à la fameuse Hot Water Beach, une plage où parait-il tu creuses un trou jusqu’à une nappe d’eau chaude et tu te fais ta propre baignoire avec les vagues qui viennent pour refroidir un peu. On était déçu car la nappe est situé sous une petite bande de sable, l’endroit était bondé et en plus la marée remontait donc c’était trop tard. On s’est dit qu’on y retournerai demain. Et puis comme depuis peu on est passé à l’heure d’hiver, le soleil se couche plus tôt et il fallait commencer à trouver un endroit où dormir. Seb avait une application sur son téléphone qui localisait les campings gratuits. Or la plupart de ces « campings » sont généralement de simple parking où seul les campings-cars autonome sont autorisé à rester. Malgré tout, près de la plupart de ces parking il y a des toilettes publiques (souvent seches). Le truc c’est qu’il faut juste trouver un parking qui ne soit pas en pleine ville puisque nous avec notre voiture, on était dans l’illégalité.
Après avoir beaucoup tourné, on a finalement décidé de dormir sur le parking d’où commence la marche pour Cathedral Cove, l’autre grosse attraction du Coromandel.
On était donc au première loge le lendemain pour assister au lever de soleil et visiter la plage avant qu’elle ne soit envahie d’autres touristes.

Le selfie du matin avec le soleil qui se levait lui aussi.
Le selfie du matin avec le soleil qui se levait lui aussi.

Le selfie du matin avec le soleil qui se levait lui aussi.

Cathedral Cove
Cathedral Cove
Cathedral Cove

Cathedral Cove

On est ensuite retourné à Hot Water Beach mais là encore c’était marée haute (des vagues superbes), il fallait revenir dans 6h. On a donc été faire bronzette sur la plage de Whitianga en attendant que le temps passe. De retour à Hot Water Beach, grosse déception encore, on n’a pas trop compris pourquoi mais la mer ne s’était pas retiré aussi loin que la veille, les vagues étaient encore assez violente donc on n’a pas pu creuser notre trou. Si on se mettait face aux vagues en enfonçant les pieds dans le sable on finissait par sentir de la chaleur mais on était loin du jacuzzi personnel dont nous parlaient nos guides du routard.

 

On est retourné au parking de Cathedral Cove qui était décidément très bien avant de reprendre la route et de quitter la péninsule du Coromandel et remonter vers Auckland.

Superbes vagues
Superbes vagues
Superbes vagues

Superbes vagues

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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 06:05
De Taupo à Rotorua en passant par Napier

De Taupo à Rotorua en passant par Napier

Encore une fois, alors que je voulais à l’origine aller à New Plymouth sur la côte ouest, je change subitement d’avis pour je ne sais quelle raison et j’atterrie à l’opposé, à Napier sur la côte est.

Malheureusement je n’ai pas de voiture pour aller voir la paraît-il magnifique Hawkes Bay autour de Napier et puis surtout, je ne sais pas pourquoi mais je suis prise d’une flemme monumentale et je passe mes 3 jours à Napier à ne rien faire à part regarder la mer. Je visite à peine la ville pourtant reconstruite dans un style art déco assez sympathique après avoir été détruite par un tremblement de terre dans les années 30’s. Je fais quand même l’effort de grimper sur Bluff Hill pour découvrir un point de vue qui donne sur le port industriel… génial.

Tourisme Seigneur des Anneaux IV: Hobbiton et Rotorua
Tourisme Seigneur des Anneaux IV: Hobbiton et Rotorua

De Napier ça devient un peu plus difficile de rejoindre New Plymouth (ça coûte plus cher et il faut faire un changement de bus) alors je décide d’aller à Rotorua.

 

 

Rotorua c’est en quelque sorte la capitale maorie et la ville thermale par excellence. Car vous l’avez compris, l’île du Nord c’est Vulcania grandeur nature, c’est des volcans partout, actifs, éteints, endormis avec  l’activité géothermique qui va avec.

 

Donc, à Rotorua, ca bouillone ! Le lac au bord de la ville est en fait un ancien cratère qui s’est rempli d’eau. Sur la rive droite se trouve Sulphur Bay, l’eau y est grise, et la rive est jalonnée de trous d’eau ou de boue bouillonnants qui dégagent de très fortes odeurs de souffre qui rappelle l’œuf pourri. De toute façon c’est toute la ville qui sent comme ça. Parfois on peut voir de la fumée s’échapper des bouches d’égout ou entre les dalles des trottoirs.

Rotorua

Rotorua

Des mudpools, des bassins de boue bouillonante
Des mudpools, des bassins de boue bouillonante

Des mudpools, des bassins de boue bouillonante

Malgré l’odeur, je vais quand même y rester une semaine. La ville en elle-même n’est pas exceptionnelle, pour une ville au bord d’un lac, Taupo est plus sympa mais il y a pas mal d’activité à faire aux alentours. Il y a à Rotorua beaucoup de reconstitutions vivantes de villages maoris d’avant la venue des Européens qui propose la visite du village, un spectacle de chant et de danse et un hangi, repas maori composé de viande et de légumes cuit de manière traditionnelle à la vapeur dans une boite au milieu de pierres chaudes.

 

 Ca ne me tentait pas trop à l’origine parce que je trouvais que ça faisait un peu DisneyLand. Et puis j’ai finalement eu des bons retours de la part de gens que j’ai croisé pendant mon voyage. Alors je me suis dit pourquoi pas mais je ne savais pas lequel choisir. La plupart était très cher parce que hors de la ville donc il fallait payer la navette, ils étaient généralement très touristiques et je n’avais pas spécialement envie de voir des gens en costume d’époque avec de la peinture sur le visage pour imiter les tatouages faciaux de leurs ancêtres.
J’en ai donc finalement trouvé un accessible à pied et qui n’est pas une reconstitution de village mais un village encore habité, situé sur une zone particulièrement géothermique (Rotorua capitale maorie et ville thermale, autant allier les deux).

 

Les maisons étaient donc des maisons « modernes » et pas des huttes et les voitures circulaient dans les rues. Une dame habillée normalement nous a fait visiter, d’abord le marae, la place du village avec derrière le wharenui (prononcez  farénui), la maison communale sur la place du village où ont lieu tous les grands évènements (mariages, anniversaires, funérails, etc), le cimetière et puis, le plus intéressant : les cuisines et salles de bain en plein air.

Un wharenui sur le marae

Un wharenui sur le marae

 En effet, il y a dans le village un gros trou naturel, de rpofondeur inconnue, rempli d’eau bouillante d’une couleur bleue comme dans une piscine. Idéal pour faire cuire le maïs ou les oeufs ! Un peu à côté a été creusé un trou rectangulaire où sont déposés les aliments dans des boites en bois pour qu’ils cuisent à la vapeur grâce à la chaleur du sol. J’ai donc gouté ce fameux hangi… la cuisson est parfaite !

 

Un peu plus loin, l’eau d’une source d’eau très chaude est en parti déviée par des petits canaux au sol pour l’amener vers des bassins rectangulaires.  Dans les canaux l’eau refroidie un peu pour atteindre la température idéale pour prendre son bain dans les bassins. La guide nous disait que les maisons n’étaient pas équipées de salle de bain, les gens viennent se laver tous les jours dehors.

Piscine naturelle sans fond à 100°C

Piscine naturelle sans fond à 100°C

On a ensuite vu un geyser un peu plus loin dans la vallée et puis il y a eu le spectacle.

Habillés avec des costumes traditionnels mais au moins pas de faux tatouages sur le visage. Je dois dire que les chants étaient superbes, ils ont du coffre ces Maoris ! J’ai été évidemment très intéressée par les danses des femmes avec les poï (ces petites balles reliées à des cordes qu’on fait tourner autour de soi) et puis le haka fait toujours son effet. D’autant que les mecs s’y donnaient bien. Je peux vous dire qu’ils avaient les cuisses et le torse rouges à la fin, à la limite du bleu. Les expressions faciales avec les yeux révulsés et la langue tirée sont à la fois impressionnantes et comiques.

Bon, evidemment il y a plus flippant,  là il faisait surtout rire les enfants
Bon, evidemment il y a plus flippant,  là il faisait surtout rire les enfants

Bon, evidemment il y a plus flippant, là il faisait surtout rire les enfants

En conclusion, c’était sympa, pas trop cher, pas trop touristique et intéressant…. Mais ce n’était pas très chaleureux, ils avaient un peu l’air de s’ennuyer ferme. Je veux dire, je sais bien que c’est un boulot comme un autre mais dans ce genre de taff, ça passe mieux quand on sent que les personnes aiment ce qu’elles font.

 

 

Un soir j’ai aussi été au Polynesian spa avec une française que j’avais rencontrée à Wellington au début de mon voyage.  On y est allé le soir, c’était agréable. On avait uniquement accès aux bassins extérieurs mais ils sont tous à minimum 39° alors ça va.  Il y en a un notamment avec la vue qui donne sur le rive de Sulphur Bay (par chance on n’avait pas les odeurs). On a vu la lune se lever, c’était trop beau. On y est bien resté 2,5h jusqu’à ce qu’on se sente à la limite de la baisse de tension.

 

***

 

Et puis le 1er Avril (sans blague) j’ai été à Hobbiton. J’avais été très déçu par le tour Seigneur des Anneaux à Wellington mais j’avais dit que j’irai malgré tout à Hobbiton. Et j’ai bien fait !

 

Alors oui c’est cher, notamment quand on doit prendre la navette de Rotorua mais franchement, si vous avez un tant soit peu aimé le Seigneur des Anneaux, c’est à faire ! Même si vous ne l’avez pas vu en fait, dans mon groupe il y avait des gens qui n’avaient pas vu les films !

 

Par chance, j’ai eu un temps superbe !  Une fois descendu du bus, la guide nous emmène sur un petit chemin de terre et on découvre le village caché derrière des petites collines juste après un virage et là tout le monde pousse un petit cri d’excitement ! C’est trop mignon, c’est trop beau, on s’y croirait totalement … on y est en fait ! Evidemment on sort tous nos appareils photos et on commence à mitrailler allègrement.

Hobbitbourg se découvre devant nous

Hobbitbourg se découvre devant nous

_ « Il y a plus d’une quarantaine de maison »  nous prévient la guide qu’on n’écoute à peine, « pas la peine de les prendre toutes en photo maintenant. Aller, on avance un peu, il y a un autre groupe qui arrive derrière. »

On s’en fiche, on prend quand même chaque porte, chaque panneau.

_ «  Vous voyez par où on est arrivé, c’est aussi par là qu’arrive Gandalf sur sa charrette avec Frodon… qui était en fait assis 5m derrière pour donner l’impression qu’il était plus petit. »

_ «  Vous aller voir, il y a des maisons à différentes échelles. Des à taille humaine pour que les Hobbits aient l’air normal devant leur porte et des plus petite pour donner l’impression que Gandalf est un géant."

Tourisme Seigneur des Anneaux IV: Hobbiton et RotoruaTourisme Seigneur des Anneaux IV: Hobbiton et Rotorua

La guide nous explique aussi que pour le Seigneur des Anneaux, Hobbiton avait été construit puis déconstruite mais quand ils ont voulu faire le Hobbit, le propriétaire du terrain à dit « Ok, vous pouvez reconstruire votre village de hobbit mais cette fois vous le faite en durable. » Le monsieur avait bien compris qu’il y avait là un bon moyen de se faire de l’argent.

 

Mais c’est vrai qu’on a vraiment l’impression d’arriver dans un village vivant, les habitants sont tous parti mais on a vraiment l’impression qu’ils étaient là une heure avant. Il y a plein d’objet devant les maisons qui laisse imaginer le métier de son occupant, il y a du linge qui sèche sur des fils, l’herbe est verte (c’est arrosé et tondu tous les jours) et puis les vergers et potagers…. sont vrais !

Tourisme Seigneur des Anneaux IV: Hobbiton et Rotorua

Le clou de la visite c’est évidemment Cul-de-Sac, la maison de Bilbon et Frodon située en haut de la colline. Bien sûr on ne voit que l’extérieur des maisons, même si on peut ouvrir certaines portes, derrière c’est vide, les scènes en intérieur ont été tourné en studio. Et puis ensuite on descend sur la place du village là où se déroulait la fête d’anniversaire de Bilbon au début de la Communauté de l’Anneau.

Cul-de-Sac

Cul-de-Sac

Pour finir on traverse le petit pont de pierre pour arriver à l’auberge de Dragon Vert où on nous offre un verre de bière ou de cidre cuvée spéciale Hobbiton.

Tourisme Seigneur des Anneaux IV: Hobbiton et Rotorua
Tourisme Seigneur des Anneaux IV: Hobbiton et Rotorua

Enfin bref, c’était vraiment cool, vraiment mignon. On s’y sent bien en fait, on aurait envie d'y rester!

 

Voilà, avec la visite d'Hobbiton, je termine mon tourisme du Seigneur des Anneaux en beauté. Tel un hobbit, après la traversée du Mordor, je retourne dans la Comté, la boucle est bouclée!

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 07:26

Welli taupoCliquez pour agrandir

 

 

Je ne reste pas longtemps à Wellington, je m’y suis déjà assez attardée comme ça avant. Juste 2-3 jours, le temps de me gaver de sushi à -50% après 15h et de boire quelques bières à la St Patrick avec quelques connaissances.

 

Je me suis longtemps tâtée quant à la prochaine étape. A l’origine je voulais aller à New Plymouth près du Mt Taranaki sur la côte ouest. Pour diverses raisons j’ai changé d’avis et je suis partie pour Taupo dans le centre de l’île.

Pour m'y rendre j’ai testé une nouvelle compagnie de bus, créée il y a quelques mois et qui n’opère pour le moment que dans l’île du nord entre Wellington et Auckland et les principales villes sur le chemin. La compagnie s’appelle Mana Bus et à des tarifs très très compétitifs ! J’ai payé 7€ pour 5h de trajet et le service est digne d’une compagnie aérienne. On a bonbons, thé ou café, cookies, glace …. Tout ça inclus dans le prix ! Pourvu que ça dure !

 

 

Taupo est situé au bord du plus grand lac de Nouvelle-Zélande. Quand le temps est clair, on peut voir sur l’autre rive du lac les volcans du parc national du Tongariro : THE rando à faire sur l’île du nord !

 

1_Taupo--2-.JPG

 

Le Tongariro Alpine Crossing est à la Nouvelle Zélande ce que le Mont Fuji est au Japon : plus qu’une rando c’est un pèlerinage ! Et ça l’est d’autant plus pour les fans du Seigneur des Anneaux puisque c’est là qu’ont été tournées les scènes du Mordor ! La Montagne du Destin, le volcan qui crache des flammes, là où l’Anneau a été forgé et où Frodon doit aller le détruire c’est le Mont Ngauruhoe ! C’est devenu la super star de l’Alpine Crossing et tous les étrangers l’appellent Mount Doom (Montagne du Destin en VO) parce que Mt Ngauruhoe, on est d’accord, c’est imprononçable !
Il faut dire que le Mt Ngauruhoe est l’archétype du volcan, il a une forme conique parfaite c’est pour ça qu’il a réussi le casting et a remporté le rôle.

 

http://i62.servimg.com/u/f62/14/52/52/86/93b52710.jpgMt Doom (la Montagne du Destin)

 

2_Tongariro--12-.jpgLe Mt Ngauruhoe

 

 

 

Quand on parle du Tongariro, la question que tout le monde pose c’est :

 

_ « Est-ce que tu as fait/ vas faire le Mt Doom ? »

 

Car c’est l’épreuve ultime, le total achèvement du pèlerinage !
Bon, je vous le dis tout de suite, je ne l’ai pas fait.

C’est super dur, il n’y a pas de chemin en lacet pour arriver doucement jusqu’au sommet, il faut le monter tout droit. C’est que des scories et des pierriers donc quand tu fais un pas en avant tu en fait deux en arrière. Il y a des éboulements de rocher, les gens au-dessus crient «  ROOOOCKS !! » et là il faut s’écarter pour ne pas se le prendre dans la tronche. Et pour finir, ce n’est absolument pas recommandé pour les gens souffrant du vertige.

Donc l’ascension du Mt Doom ce n’était pas pour moi, par contre pour le reste de la rando, pas de soucis !

 

Au premier jour de l’automne, le temps est parfait, pas trop froid au point culminant de la rando d’après la météo (seulement -1°), c’est l’occasion rêvée !

Réveil à 4h30 du matin pour prendre le bus à 5h30 qui nous emmène au début du trek.
Au point de départ à 7h15, ça caille déjà grave ! Je n’ai pas de gants et je regrette bien. Heureusement, j’ai mes super manches amovibles achetées à Cyberdog (magasin londonien) en une matière bien synthétique qui se révèlent être de parfait bloqueur de froid pour mes doigts ! Le foulard offert par mes collègue de la Blanche Hermine et la capuche de mon sweat et hop on se met en marche pour ne pas geler sur place !

2 Tongariro (2)Le panneau qui met en confiance.

2 Tongariro (3)Et en avant Guingamp !

 

Car oui, le Tongariro Alpine Crossing c’est se promener au milieu de 3 volcans encore actifs. Tout autour c’est une sorte de désert de végétation rase. 

On commence par une belle vue du Mt Ruapehu dans les lumières du matin

 

2 Tongariro (5)

 

puis les premiers rayons de lumière qui descendent sur le Mt Doom.

 

2 Tongariro (11)

Comme je l’ai dit, il fait froid et il y a encore des traces de gel sur la végétation et les passerelles.

 

Après cette petite mise en bouche tranquille à l’ombre du Mt Doom, les choses sérieuses commencent : l’ascension des « escaliers de l’enfer » qui nous amènent à la base du volcan vedette. Lorsqu’on s’arrête un peu pour souffler, on a une vue qui nous le coupe (le souffle).

 

2 Tongariro (14)On se sent tout petit face à la vallée qu’on vient de traverser.

 


Arrivé en haut des escaliers, après une courte pause où on remet rapidement le pull qu’on a enlevé dans la montée parce que dès qu’on s’arrête ça pèle, les plus courageux partent à l’assaut des flancs du Mt Doom, les gens normaux (comme moi) se dirigent en direction du premier cratère. On se croirait sur la lune. Il n’y a rien ! C’est pendant cette courte traversée du désert que je rencontre Fransiska, une Allemande qui me tiendra compagnie jusqu’à la fin de la journée.

 

2 Tongariro (17)On a marché sur la lune dans le cratère

 

A la fin du cratère, il faut se préparer à refaire travailler les cuissots. Ca grimpe encore dur mais la vallée morte qu’on découvre de l’autre  côté vaut l’effort : du Mordor en veux-tu en voilà, avec au fond une belle mer de nuage.  On se sent tous Frodon et Sam, il ne manque plus  que quelques orcs et le tableau serait parfait !

 

2 Tongariro (22)On y est arrivé M'sieur Frodon ... on est arrivé au Mordor...

http://img1.wikia.nocookie.net/__cb20121030132130/lotr/images/e/e2/Frodo_and_Sam_at_Mt_Doom.png

 

Arrivé sur le nouveau plateau, après s’être fait tirer le portrait avec en fond le Mt Doom,

 

2 Tongariro (25)Le Mordor, nous on y va en vacances!

 

on peut choisir, soit de continuer, soit de se faire un petit extra d’une heure et demie : le sommet du Mt Tongariro, celui qui donne son nom au parc (surement car plus prononçable que Ngauruhoe).

Comme le temps est magnifique, que je ne suis pas en retard (car je dois attraper le bus retour à 16h maximum) et que ce n’est pas trop difficile (il faut juste suivre la crête), j’opte pour le sommet. Une très bonne idée car belle vue sur les lacs, sur la mer de nuage et sur les Mt Doom et Ruapehu ensemble.

 

Retour sur le plateau après ce petit extra pour découvrir juste derrière : le cratère rouge ! Impressionnant, couleur sublime avec sa cheminée qui, il faut bien l’avouer, ressemble à un vagin.

 

2 Tongariro (53)

 

Ensuite il faut descendre la crête sableuse du cratère pour accéder aux lacs émeraude. Il y a tellement de monde que la descente est un calvaire. Pour bien faire il faudrait la dévaler en courant mais là c’est impossible, trop de monde.  Je croise une dame qui descend carrément sur son derrière. Après avoir failli me vautrer plus d’une fois tellement le sol est instable, je mets au point une technique : les talons d’abord qui s’enfonce lourdement dans le sol et me fabrique une marche à chaque pas.

Encore une fois, l’effort est récompensé, les « lacs émeraudes » bleu et vert pas naturel sont superbes.

 

2 Tongariro (63)Il y en a un qui vient de se ramasser au premier plan!

 

La seule ombre au tableau : les fumerolles qui puent l’œuf pourri tout autour. Or, il commence à faire faim. On se trouve un coin, derrière un rocher où les vents ne nous ramènent pas les odeurs et on casse la croute avant de repartir pour traverser un autre cratère.

 

2 Tongariro (82)La vue qu'on laisse derrière nous

 

Encore une petite grimpette et on arrive en vue du lac bleu, sacré pour les Maoris, qui scintille au soleil. Enfin il a fallu attendre 15min que les gros nuages passent pour le voir bleu et briller. Mais bon on va pas se plaindre, pour certains, la traversée du Tongariro ressemble à ça :

 

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Après ca, on a vu le plus beau. Maintenant il faut redescendre de l’autre côté. Au programme, 2h de descente dans les landes et la forêt avec vue sur la vallée et le lac Taupo. Pour pimenter un peu, on passe pas loin du Te Maari, une cheminée du Mt Tongariro qui crache sans arrêt un panache de fumée car sa dernière éruption remonte à … juillet 2012!!

 

2 Tongariro (94)

 

Rien de plus à dire sur cette descente à part que la forêt à la fin parait interminable et que les genoux en prennent un coup.

Bref, je suis arrivée en bas à 15h45, parfait pour prendre le dernier bus de 16h. Une bonne journée de 7h de marche !

 

 

 

Le lendemain, je ne sais pas où j’ai trouvé la motivation de marcher encore 3h pour aller voir les Huka Falls.  J’étais épuisée et je somnolais sur le chemin. 

 

3 Taupo (9)3 Taupo (15)


Le surlendemain j’ai profité du temps gris pour aller me prélasser dans la source d’eau chaude. Un bonheur ! Les petites chutes d’eau offrent un massage du dos à 40° et quand on a trop chaud, il suffit d’aller là où la source rejoint la rivière pour bénéficier alternativement des courants froids et des courants chauds.

 

3 Taupo (16)3 Taupo (19)

 

J’y ai passé l’après-midi. Il va falloir que je profite un maximum des sources d’eau chaude en Nouvelle-Zélande (d’autant que celle-ci était au naturel et gratuite) parce qu’avec ce que j’ai maintenant sur le bras je ne vais plus pouvoir aller dans les onsens japonais !

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 08:31

 

South-Island-MapCliquez pour agrandir

 

 

Pour aller à Blenheim, je décide de faire du stop. Tout backpacker qui se respecte à fait au moins une fois du stop en Nouvelle-Zélande. Je n’en avais pas vraiment envie et ma valise, plus encombrante qu’un sac à dos dans cette situation, était une bonne excuse pour me défiler. Mais après l’expérience avec les dauphins (et les semaines avec Chrisi), j’ai eu comme un déclic et je me suis dit « aller, de quoi j’ai peur ? Je n’ai qu’à essayer, je ne vais pas rester toute la journée sur le bord de la route, quelqu’un aura bien pitié de moi ! ».

J’ai donc trouvé un emballage de pack de bière pour faire ma pancarte. Une petite touche d’humour inspirée par l’une de mes camarade de chambre, mon magnifique T-shirt orange pour être bien vu, mon plus beau sourire et hop là ! Je me positionne à la sortie de la ville et je commence à tendre le bras le pouce en l’air avec ma pancarte.

 

30 Kaikoura (77)

 

Les piétons qui me croisent me souhaitent bonne chance, ça redonne le sourire. C’est aussi toujours agréable quand les conducteurs nous font un petit signe même si ils ne peuvent pas nous prendre, au moins ils ne m’ignorent pas.
Au bout d’un quart d’heure j’ai franchement mal au bras en plus le soleil commence à taper dur. J’ai fait une pause crème solaire et c’est reparti !

Au bout de 10-15 autres minutes, un routier fini par s’arrêter. Aaaaah, le cliché ! Mais je ne vais pas le refuser en plus c’est la première fois que je monte dans un camion ! Hisser ma valise dans l’habitacle est un calvaire pour mes petits bras même avec l’aide du routier. Une fois installée, il redémarrant en lachant un rôt… niiiice !
Bon maintenant il faut faire la conversation car c’est pour ça que les routiers prennent des auto-stoppeurs, ils ont envie de parler un peu, de rencontrer du monde. L’ennui c’est que mon chauffeur a un fort accent, j’ai bien souvent du mal à comprendre. Je me contente de faire des « ah oui » en souriant quand je ne comprends pas et m’efforce de mener la conversation pour au moins savoir de quoi on parle. Ce n’est pas évidemment car généralement  j’aime  bien me taire en voiture et regarder le paysage. En plus, vu qu’en camion on est haut perché on a une super vue sur la côte. Par contre niveau suspension c’est autre chose, on ressent la moindre irrégularité de la route.

 

Enfin bref, après 2-2,5 heures de route, on arrive à Blenheim… où il tombe des cordes ! Super ! Je lui demande de me laisser devant l’office du tourisme et je me mets à la recherche de mon auberge.
C’était horrible. Elle était à 20 bonnes minutes de marche du centre-ville, ma valise était lourde, j’avais mal au bras, j’étais trempée et ma valise aussi.

Arrivée à l’auberge je découvre que ma valise n’est pas waterproof et qu’une partie de mes vêtements est trempée aussi. Génial ! Qu’est-ce que je fais à Blenheim déjà ? Il n’y a rien à faire ! Ah oui, je me suis juste arrêté ici deux nuits pour voir un gars que j’avais rencontré à Wellington !

C’est sympa de le revoir, on discute bien et les gens de l’auberge sont vachement chaleureux aussi.

 

 

Bref, je ne m’attarde pas, il faut que je remonte sur Picton pour prendre le ferry et repasser sur l’île du nord.

Picton n’est qu’à 30km, je décide de refaire du stop (on économise encore un peu de sous).

 

  31 Picton (1)

 

Cette fois je mets plus de temps à faire ma pancarte qu’à attendre sur la route. En deux minutes un type s’arrête. C’est un vendeur de « je n’ai pas compris  mais j’ai dit «  ah oui je vois » » dans sa voiture de fonction. Il va à Picton aussi, le trajet est moins long et la conversation est plus facile avec lui qu’avec le routier. Il me dépose juste devant mon auberge, c’est sympa.

J’adore vraiment cette auberge Atlantis à Picton. C’est cosy, je m’y sens bien, les managers sont complètement barrés mais hyper sympa, tous les soir à 19h on a un gâteau … et en plus c’est pas cher !

 

Dans mon dortoir, je rencontre un gars qui était dans la même auberge que moi à Blenheim. Ensemble, on va au mini-aquarium/zoo de Picton. Je mens honteusement à la billetterie en disant que je prends le ferry le lendemain pour bénéficier d’une réduction.
C’est vraiment tout petit mais il y a de notable deux mini pingouins bleus, une raie, des énormes poissons moches, deux homards des étoiles de mer qu’on peut toucher et des tuataras (de l’époque des dinosaures) qu’on peut toucher aussi. Ca nous aura occupés l’après-midi.

 

31 Picton (6)31 Picton (13)

 

 

De retour à l’auberge je tombe sur un flyer de nage avec les dauphins à Picton. C’est là que Chrisi avait été quand on s’était rencontré à Picton. Elle m’avait dit que c’était super bien et qu’elle avait vu plusieurs sortes de dauphins (contrairement à Kaikoura où il n’y a « que » les dusky dolphins mais en très grand nombre).
Mais de toute façon vu le mal de mer que je me suis payé à Kaikoura, c’est dommage mais je ne suis pas prête de remonter sur un bateau !

Je continue de parcourir la brochure…ah il y a parfois des tursiops à Picton (tursiop : grand dauphin gris, le dauphin de notre image mental à Flipper). Je rêve de voir des tursiops !

 

*non, pense au mal de mer*


Un peu plus loin sur la brochure ils disent que les eaux des sounds sont calmes et qu’on n’a pas le mal de mer…..

 

Il y a des tursiops….


Peu de chance d’être malade comme l’autre fois…..


Ca coûte cher quand même…..


Il y a des tursiops !!


C’est une activité que j’ai déjà faite et qui coute cher….


En même temps même si t’as été malade après c’était génial…


Peut-être si il y a un bon prix sur Bookme…..


90€… c’est moins que les 115€ de l’autre fois…



Il y a des tursiops !!!

 


Voilà comment  à minuit et quart je réserve une nouvelle excursion pour aller voir et nager avec des dauphins à 8h30 le lendemain !

Même pas une semaine après avoir vomi mes tripes à Kaikoura, me revoilà sur un bateau. L’appel de la mer  du dauphin a été le plus fort.

 

31 Picton (27)

 

Cette fois je n’achète pas de médoc contre le mal de mer (de toute façon ça ne marche pas), à la place je me fais un thé au gingembre (il parait que ça évite les nausées).

 

L’équipe est super cool. Le courant passe notamment très bien avec la guide du jour, très énergique.

Le temps est gris mais il ne pleut pas et la mer est calme. Au bout d’une heure on arrive dans une baie où l’on voit nos premiers dauphins. C’est des dauphins d’Hector, une race assez petite, présente uniquement dans les eaux de Nouvelle-Zélande et pas très nombreux donc protégé, c’est pour cela qu’on ne peut que les regarder du bateau, pas nager avec. Ils sont 3 et nous font un show sympathique. Pas de grands bonds hors de l’eau mais ils passent tout autour du bateau et se tournent pour nous regarder.  Ils sont mignons. Avec leur aileron dorsal noir et un peu rond on a l’impression que c’est Mickey qui va sortir de l’eau.

 

31 Picton (29)31 Picton (33)

 

 

Au bout de 20 bonnes minutes, on les laisse pour partir à la recherche d’autres dauphins.

Les minutes passent. Le skipper et la guide nous font la visite des sounds, on a le droit à des cookies et des boissons chaudes et on me demande de chanter « Aux Champs-Elysées » pour nous occuper un peu. On voit des oiseaux de mer plus ou moins rare et des otaries mais pas de dauphin.

 

31 Picton (36)Triste de ne pas avoir vu de grand dauphin.

 

Le bateau rentre au port, je suis très déçue. L’équipe propose de nous rembourser au prix d’une excursion « spectateur » puisqu’on n’a pas eu la chance de se mettre à l’eau. Sinon on peut aussi revenir si on a d’autres disponibilités… Génial ! Je suis de toute façon « « coincée à Picton pour une semaine car les auberges à Wellington sont pleines jusqu’à la fin de la semaine (coupe du monde de cricket oblige).
Je replanifie donc une autre excursion 3 jours plus tard.

3 jours plus tard, le temps est le même : gris.

Ca commence pareille, on voit des dauphins d’Hector, des otaries, les minutes passe et on est déjà sur le chemin du retour.

 

31 Picton (39)

 

Je suis trop déprimée quand soudain je vois une fille venir à l’arrière du bateau avec son masque de plongée sur la tête.
_ « On a vu des dauphins ?? »

-« Oui. »

_ « Des … des gros ??? »

_ « Oui des grand dauphins gris. »

 

°A°


Branlebas de combat ! Je me lève d’un bon et je me précipite à l’avant du bateau ! Il y en a tout un groupe je vois les ailerons !! Ils font quelques sauts et viennent près du bateau. La vache ils sont énormes ! Certains doivent bien faire 3m ! J’en avais pourtant vu au Marineland de Majorque (bouuuuh oui, c’est mal, libérons les dauphins et les orques) et je ne me souvenais pas qu’ils étaient s imposants.

 

31 Picton (44)31 Picton (46)

 

 

Enfin bref, je suis certainement la plus excitée sur le bateau. Ils sont beaux, ils sont gros mais ils sont si imprévisibles que c’est presque impossible de faire une photo correcte. De plus je dois me préparer pour sauter à l’eau. Je suis en première ligne et hop c’est parti !
Encore une fois on nous dit de faire du bruit pour les attirer. Mais des fois je me demande quand même si on ne leur casse pas juste l’oreille interne. Toujours est –il qu’au bout de 2 minutes on nous rappelle sur le bateau. J’ai pas eu le temps de voir un dauphin sous l’eau ! Le bateau essai de les regroupé. 5 minutes après on retourne dans l’eau. Cette fois j’en vois 3 ou 4 qui me passe en dessous !! Malheureusement ceux-là sont un peu moins curieux que les dusky de Kaikoura, ils nous regardent mais ne s’arrêtent pas. Il faut aussi dire que la visibilité sous l’eau n’est pas très bonne (du moins pour nous) car il y a plein de particules en suspension. Par contre quand on arrête un peu de faire du bruit on entend les dauphins et ça aussi c’est assez (cétacé !) exceptionnel.

On n’a de toute façon pas vraiment de chance d’interesser les dauphins puisqu’on est encore rapelé sur le bateau après 5minutes.  Bon je suppose que c’est parce qu’il est grand temps de rentrer, c’est vrai qu’on a trouvé ce banc de dauphin un peu tard, c’est dommage.

 

Je suis donc trèèèèès heureuse d’avoir vu (et entendu) des tursiops, mais il faut bien avouer que les dusky de Kaikoura étaient plus acrobatiques et plus curieux que ce groupe.

 

 

Le reste de la semaine se passe gaiement et lundi soir je vais reprendre le ferry pour Wellington. Il fait un temps exécrable alors pour éviter d’avoir toutes mes affaires trempées comme à Blenheim, j’habille ma valise d’un magnifique sac poubelle noir.

Le ferry est pratiquement vide ce soir là alors je m’installe confortablement à l’avant pour tenter d’apercevoir d’éventuels dauphins dans les sounds (sans succès) et dès qu’il commence à faire nuit je commence à regarder un film. Tout va bien, je mange mon sandwich, il n’y a pas de problème jusqu’à ce que le ferry quitte les sounds et entre dans le détroit de Cook. Là ça commence à tanguer sérieusement. Je me laisse porter par le mouvement, c’est assez drôle.  Mais ca ne s’arrête as et ça empire. Je me concentre sur mon film. Heureusement il fait noir et je ne vois pas les vagues car ça risquerait de provoquer le mal de mer. Je sens quand même bien la différence entre le haut et le creux de la vague. D’ailleurs quand c’est le creux de la vague le ferry fait souvent un gros BONG métallique. Je reste concentré sur le film. Par moment j’entends des gens vomir autour de moi.  J’ai les yeux rivé sur l’écran. Soudain un vague éclabousse la fenêtre devant moi….l’espace passager est quand même situé pratiquement tout en haut du ferry à quelques dizaines de mètres de la mer.
Le film est fini, j’éteins mon ordi et je me concentre pour garder mon estomac à sa place. Un membre de l’équipage passe entre les rang pour s’assurer que tout le monde tient à peu près le choc.

_  « Ca va ? »

_ « Oui… Pour le moment …»

_ «  On va arriver à Wellington avec une heure de retard. »

_ « … Super …. »

 

10 minutes après ce n’est plus possible, je suis terrassée par le mal de mer, je remplis deux sac et m’effondre sur la table.
Une demi-heure plus tard je sens que ça se calme, on a dû entrer dans la baie de Wellington. Une fois le bateau arrêté je vais miraculeusement  (et heureusement) mieux. J’ai juste froid et je suis fatigué. Il est 23h30 et je dois traverser tout le centre-ville de Wellington sous la pluie avec ma valise. J’arrive à l’auberge et je me couche directement.
Le lendemain, j’apprends l’existence du cyclone Pam qui a dévasté Vanuatu et dont j’ai manifestement eu les restes la veille sur le ferry….

 

Enfin bref, c’est donc ainsi que s’est terminé mon périple sur l’île du sud !

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 23:40

C’est à Christchurch que je m’occupe de savoir ce que je ferai à Kaikoura la semaine d’après.

Les activités proposées sont pratiquement toutes en rapport avec des animaux marins.

Il faut dire que les côtes et le large de sa péninsule servent de résidence permanente à une colonie de dauphins, des cachalots, des otaries, des albatros et des langoustes.

 

30 Kaikoura (25)mmh, je me suis fait plaisir!

 

 

Moi ce qui m’intéresse le plus, c’est les dauphins. Une agence propose d’aller à leur rencontre et de nager avec eux en pleine mer.

 

Je regarde donc les disponibilités proposées. Tous les créneaux de 8h30 sont pleins, il ne reste plus que quelques places à partir du mercredi à 5h30 du matin ou à 12h30 et il n’y a pas de réduc sur Bookme, il faut payer plein tarif: 115€.

Je finis par me décider pour le vendredi 6 mars à 12h30. Le lendemain je change d’avis sur l’heure, je les appelle pour savoir si je peux en fait venir à 5h30 parce que je me dis qu’on sera les premiers et donc les dauphins n’en auront pas encore trop marre de voir des humains. De plus les animaux sont souvent plus actifs le matin et  pour finir la météo disait que le temps serait bien la matin mais que sa risquait de se dégrader dans la journée.

Voilà, c’est réservé, vendredi 6 mars à 5h30, je vais voir des dauphins!!!

 

J’arrive à Kaikoura le dimanche 1er mars. Là je revois une connaissance de Wellington (encore une!) C’est sympa, il fait beau, on va à la plage. Les plages de Kaikoura ne sont pas super, c’est juste des galets et des graviers gris et ça descend par paliers jusqu’à l’eau. On perd donc très vite pied et les vagues sont généralement assez fortes. C’est pas grave, l’eau n’est pas trop froide alors on se baigne un peu. Et puis, alors qu’on est de retour sur nos serviettes à sécher  tel des phoques sur leur rocher, 

 

30 Kaikoura (11)

 je vois soudain deux masses grises arriver près du bord  puis deux ailerons sortent de l’eau : DES DAUPHINS !! On est tous hystérique et on court vers le rivage ! Il y a 5min on marchait difficilement et on se plaignait des galets qui nous faisaient mal aux pieds? Maintenant on s’en fiche, on peut même se tordre la cheville c’est pas grave IL Y A DES DAUPHINS !!!! Là, tout près !

Malheureusement ils ne restent pas plus d’1 minute avant de repartir au large. C’est pas grave, on est content, on a le sourire ! J’ai de plus en plus hâte d’aller nager avec eux !

 

 

 

Le lendemain le temps est encore magnifique, je vais faire une petit rando de 3-4h sur la péninsule de Kaikoura. En chemin je passe à 3m d’une énorme otarie qui n’a pas trouvé meilleur spot qu’une rampe de mise à l’eau (voir ci-dessus).

Sur les rochers de la péninsule c’est encore otarie-land. Il y en a partout. Mais mon regard est attiré par un groupe de plongeurs. Qu’est-ce qu’ils font ? Ils veulent nager avec les phoques ??? Bon courage, c’est des vraies feignasses qui passent leur temps vautré sur les rochers (voir photo précédente). De ce que j’en vois  les otaries n’en ont rien à secouer de ces humains en palmes et en tuba. Et puis en plus les mâles sont énormes (on en revient toujours à la même photo), ça me ferait moitie peur si j’étais eux … Ah ? Attendez… Ah mais si ! Il y  a quand même des otaries à l’eau, qui tournent en battant des nageoires et il y en a même qui font le poirier ! Ça a l’air trop cool en fait !!!

 

De quoi ?

 

Je viens de dire que les gros mâles faisaient flipper ?


Mais pas du tout !


Je change d’avis comme de chemise et je me fais faiblement avoir par de mignonnes otaries qui jouent dans l’eau ?


 Oui, tout à fait !

 

31_Picton--35-.JPGQui peut résister à ça??


De retour à l’auberge je me rue sur internet pour voir si je peux avoir une réduc via Bookme.com. Halléluja ! Il y a une place à seulement 60€ le jeudi midi !! Aller hop, c’est parti !

 

Quand je les appelle le mercredi soir pour reconfirmer ma résa et vérifier les conditions météo, l’organisatrice me demande si je suis flexible dans ma journée de demain et si oui, de la rappeler le jeudi matin à 8h30, ce que je fais. Elle me demande alors si je ne préfère pas venir à 9h30 parce que le temps est superbe et qu’elle n’a pas trop de monde sur ce créneau. J’accepte et je dois alors me magner un peu le train parce que je dois être là-bas dans 45min.

Résultat on est seulement un petit groupe de 7 et en effet, le temps est superbe. On enfile de superbes combinaisons de plongé flottantes et qui tiennent chaud, une paire de palme, un masque, un tuba et en avant !

 

Sur le bateau on voit des albatros et des dauphins. On est évidemment encore une fois tous en joie (le dauphin, un antidépresseur naturel). Notre embarcation s’approche des rochers de la côte recouvert soit d’oiseaux (dans ce cas le rocher est blanc à cause de la couche de merde), soit d’otaries. On voit plein de bébés qui braillent adorablement et puis c’est le moment de se mettre à l’eau ! Le skipper nous avait dit de nager doucement, relax, sans faire de grands mouvements avec nos bras histoire d’essayer de passer pour des otaries… des otaries attardées puisqu’à côté d’elles on est terriblement disgracieux dans l’eau… évidemment les rôles s’inversent sur la terre ferme, quoi de plus ridicule qu’une otarie se trainant sur les rochers ? (Un adolescent peut être ?) 

 

 

Oui c'est de la pub gratuite mais ça illustre parfaitement mon propos (merci Ixia)


 

Enfin bref, nous voilà donc à l’eau ! On s’approche des rochers près desquels quelques otaries se baignent, se lavent le museau avec leurs nageoires, sans trop faire attention à nous.

On nage un peu plus loin, là certaines, plus curieuses  nous regardent la tête en bas… avant de foncer comme des torpille en profondeur. Puis elles reviennent, nous passent juste en dessous en nous regardant pendant quelques seconde avec leur gros yeux noirs droit dans les nôtres l’air de dire « tiens, t’es quoi toi ? ».

 

http://media-cdn.tripadvisor.com/media/photo-s/02/25/26/d4/swim-with-wild-new-zealand.jpg

Moooo <3   (photo de l'agence)

 

 

D’autres sont plus feignantes, elles passent leur temps à tourner sur elles-mêmes en agitant la nageoire hors de l’eau, tolérant notre présence à quelques centimètres d’elles.

On essaie de faire pareil. C’est pas évident avec notre combi qui flotte, on a un peu de mal à se diriger (je vous ai dit qu’on avait l’air ridicule dans l’eau !). Plus d’une fois j’ai failli entrer en collision avec l’une d’elles. 

Soudain, je sens plein d’oiseaux s’agglutiner autour de mon corps flottant dans l’eau. Qu’est ce qui se passe ? Je sens le poisson ? Et je relève la tête pour voir le skipper hilare en train de jeter des bouts de pain de son bateau dans ma direction !

Au bout d’un moment je commence à avoir le mal de mer à force de tourner avec les otaries. Pourtant j’avais pris un médoc avant de venir. A ce moment-là, le skipper nous rappelle à bord, c’est terminé et heureusement, la plage où il nous débarque n’est pas loin.

Là on croise le groupe suivant :

-« C’était bien ? » nous demandent-ils ?

Mais je crois que juste à nos têtes ils ont compris : on a les yeux grand ouvert d’excitation et le sourire jusqu’aux oreilles.

 

C’est vraiment génial de pouvoir nager si près de ces animaux à  l’état sauvage, de les observer et de réussir à capter leurs regards pendant quelques instants.

Demain ce sera la même chose avec les dauphins, j’ai encore plus hâtes !!!!!

 

 

 

Les dauphins de Kaikoura ne sont pas les dauphins qu’on s’imagine quand on dit « dauphin » (les grands gris, genre Flipper). Ici ce sont les Dusky Dolphins, littéralement « dauphin obscur ». Ils vivent exclusivement dans l’hémisphère sud, sont plus petits que les grands dauphins et vivent en troupeaux. Ils sont connus pour leurs acrobaties et notamment leurs célèbres saut périlleux.

 

Donc je me réveille à 4h30 ce matin-là toute excitée …. Et mon entrain retombe immédiatement dès que je mets le nez dehors : il y a un de ces vent! J’ai bien peur qu’on ne puisse pas aller nager, voire pire, que la sortie ne soit complètement annulée. Je prends quand même mes médocs anti mal de mer et je vais au point de rendez-vous.

On nous dit alors que pour l’instant la sortie est maintenue, qu’on va aller sur la baie sud qui est un peu plus protégée du vent mais que ce n’est pas encore sûr qu’on puisse nager, on verra sur place. On nous dit aussi que la mer sera de toute façon assez agitée et que ceux qui sont sujets au mal de mer ont de fortes chances d’être malade… Bon, reste plus qu’à espérer que les médocs fassent leur effet  cette fois!

 

Là encore on s’équipe de combi flottantes, palmes, masque et tuba et on nous visionne un petit film sur la sécurité, ce qu’il faut faire et ne pas faire. Bien sûr, première chose, on ne touche pas les dauphins, on n’est pas au delphinarium. Ensuite il faut bien se mettre en tête que tout dépend du comportement des dauphins : soit on les intéresse et c’est cool, soit ils s’en fichent et on y peut rien.

C’est à nous d’essayer de divertir les dauphins pour qu’ils s’intéressent à nous. Pour ça il faut essayer d’attiser leur curiosité en faisant des bruits sous l’eau ou en plongeant plus profondément (ce qui est très difficile avec la combi qui flotte) et  en nageant rapidement en rond.

 

Une fois briefé on nous emmène au bateau. Dès qu’il démarre je sors immédiatement m’assoir à l’arrière pour bénéficier de l’air frais et ainsi tenter d’éviter le mal de mer. Il est 7h et le jour se lève, c’est joli et on voit encore des albatros.

 

30_Kaikoura--29-.JPG

 

Soudain on repère les premiers ailerons. L’équipe décide que les conditions sont OK pour aller nager. On se met tous en position à l’arrière du bateau et lorsque la sirene retentie, GO ! GO ! GO !

_ « Et n’oubliez pas, nous crie un membre de l’équipage, divertissez les un maximum pour que ce soit aussi intéressant pour ceux qui sont juste spectateur ! »

 

Nous voilà donc tous dans l’eau, ça s’agite dans tous les sens ; ça fait des bruits, ça chante. On dirait le naufrage du Titanic en plus joyeux. Le soleil se lève, il y a même un arc-en-ciel. On regrette presque de ne pas être resté un peu plus longtemps sur le bateau pour faire des photos.

 

_ « ILS SONT LA-BAS ! » nous crie un membre de l’équipage en nous montrant la direction à suivre.

Ah, en effet, on voit un aileron, alors on nage tous dans la direction indiquée en faisant des sons dans nos tubas.

Ca y est, on y est, ils sont là ! 2, 3, 4, 5 ... 10!!

Ils nous passent dessous, arrivent par derrière ! Des fois, comme pour les otaries, ils sont très près, mais toujours rapide. J’essaie tant bien que mal de plonger, un dauphin s’approche, on se regarde… il me tourne autour… je tourne sur moi-même pour garder le contact visuel tout en produisant un son à tonalité montante que j’auto-traduirais par « Hey, je suis contente de te voir ! ». On tourne encore un peu, plus rapidement, c’est le jeu. Je commence à avoir le tournis…je ralentis, j’ai perdu, il s’en va.

Ca n’a duré que quelques secondes mais c’est hyper excitant !

Le bateau continu de tourner en cercle autour de nous, l’équipage nous indiquant régulièrement où se trouvent les dauphins.

Une torpille à ma droite ! Ah, il y en a deux qui m’arrivent par en dessous et filent dans des directions opposées juste devant moi ! Encore un qui me frôle à ma droite, me passe doucement devant pour me regarder, on tourne, il s’en va.

Je sors la tête de l’eau, il y en a un qui fait des sauts périlleux un peu plus loin.

 

La mer commence à s’agiter un peu plus fort. On flotte tellement avec ces combinaisons que j’ai l’impression d’être un bouchon qui monte et descend au gré des vagues.  Dès que je suis à la verticale la tête hors de l’eau ça va mais dès que je me remets à nager je ne me sens pas très bien.

Je croise encore quelques dauphins et puis je dois m’avouer vaincu : j’ai commencé à avoir des haut-le-cœur alors que j’étais sous l’eau. Je ne pensais vraiment pas pouvoir avoir le mal de mer DANS l’eau !

Je remonte sur le bateau en espérant que ça se calme, tous les autres sont rappelés 5min après.  Il n’y aura pas d’autre baignade pour notre groupe car le vent et les vagues sont de plus en plus forts et les nuages deviennent menaçants. Mais le bateau nous emmènent un peu plus au sud, près de la côte, à l’endroit où j’avais nagé avec les otaries en fait, ce matin c’est la colonie de dauphins qui y a élu domicile. Il y en a des centaines, avec des mamans et leurs bébés.

 

30 Kaikoura (43)Moooo² <3 <3

 

 

Bon, moi je ne vois pas grand-chose de tout ça parce que j’ai le nez dans un seau à vomir mon petit déj. Je suis toute seule à l’arrière, tout le monde est massé à l’avant pour voir le spectacle des dauphins sauteurs. Heureusement certains font de même à l’arrière.  Ils nous font un beau spectacle Je suis trop de bonne humeur ! Et comme Dominique Farrugia dans la Cité de la Peur, quand je suis contente, bah je vomis !

 

J’essaie de prendre des photos. C’est pas évident puisque le bateau bouge encore plus à l’arrêt à cause des vagues et le simple fait de regarder l’écran me retourne l’estomac. Je réussi quand même à en prendre quelques-unes qui sont pas mal.

 

30 Kaikoura (33)30 Kaikoura (38)

 

Un membre de l’équipage a pitié de moi et elle me propose de prendre des photos pour moi à l’avant avec mon appareil. C’est gentil, je lui dit d’appuyer longtemps sur le déclencheur car je l’ai réglé  pour prendre des photos en rafale.

 

30 Kaikoura (47)30 Kaikoura (58)

 

Et puis c’est l’heure de rentrer. On doit bien avoir une demi-heure de bateau pour rentrer. Je fixe l’horizon et ça va mais une autre fille tombe malade. Je me sens moins seule.

 

De retour à l’agence, on apprend que toutes les autres sorties de la journée ont été annulé car quelques heures après c'est effectivement la tempête avec pluie et rafales de vent. On a vraiment eu de la chance même si on a pu se baigner qu’une fois, même si la mer était agitée et que j’ai été malade, je me dis que c’est une bonne chose que pour une fois j’ai décidé de me lever très tôt. :D

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 01:37

Queenstown ChristchurchCliquez pour agrandir

 

 

On finit par arriver à Queenstown où on rend notre chère Nissan Blue Bird. Adieu voiture, adieu liberté.

Queenstown est une petite ville au bord d’un lac.

 

26 Queenstown (26)

 

Elle ressemble un peu à  la relaxante Wanaka mais Queenstown n’est pas relax du tout. C’est la capitale du des sensations forte : saut à l’élastique, skydive, parapente, jetboard, rafting, mountainbike etc . La ville est pleine à craquer de touristes et de backpackers.
Chrisi aimerait qu’on fasse un truc ensemble. Mountainbike ? Jetboard ? Je ne suis pas franchement excitée par le sport et la vitesse et en plus ça coûte cher. Je préfère aller faire un tour dans le fjordland et faire une croisière dans le célèbre Milford Sound. Je trouve un bon prix sur Bookme, un site spécialisé dans la réservation d’activités partout en Nouvelle-Zélande et qui propose souvent des bons discounts au dernier moment.

 

Mais avant tout, ce soir on fête notre arrivée à destination, on sort ! On se retrouve entre autre dans un bar saloon qui vent la bière au litre et où on peut faire du rodéo.

 

26 Queenstown (8)Comme en Bavière!

 

26 Queenstown (16)Je ne suis pas restée dessus bien longtemps

 

 

Après un lendemain passé évidemment à ne rien faire à part manger les meilleures glaces et burgers de NZ (une file d’attente sur le trottoir à toutes les heures de la journée), je vais donc une journée en excursion organisée dans les fjordlands et le Milford Sound.
On part de Queenstown dans un car avec …. Un chauffeur français ! Le type est tombé amoureux de la Nouvelle-Zélande et vit là depuis 26 ans. Mais comme on est tous des Jane Berkin en puissance, peut importe depuis combien de temps on vit dans un pays anglophone, il nous reste toujours des traces de notre accent français ! Du coup c’était super, je comprenais tout ! Et pas seulement moi, tous les non anglophones du car étaient heureux d’avoir ce chauffeur-guide qui articulait quand il parlait ! Et puis pour la petite anecdote, le gars a quand même servit de doublure à Sean Bean qui joue Boromir dans le Seigneur des Anneaux, pas pour les scènes d’actions mais par exemple pour les scènes sur la rivière où il rame avec les autres, on le voit de dos, il ne parle pas, pas besoin de faire tourner Sean Bean qui coûte plus cher qu’un figurant et qu’on doit en plus garder frais pour les scènes où on a vraiment besoin de lui.

 

Enfin bref, sur les 3h de route pour aller jusqu’à Te Anau, on a eu droit à un peu d’histoire de la Nouvelle Zélande.

Par exemple, à l’origine, avant l’arrivée des Maoris, il n’y avait que des oiseaux en Nouvelle-Zélande. Pas de mammifères, donc pas de prédateurs.  Alors les oiseaux n’avaient pas besoin de voler, c’est pour ça qu’il y a ici beaucoup d’espèces d’oiseaux qui ne volent pas comme le célèbre Kiwi, le moins célèbre Takahe et le disparu Moa (oiseau géant décimé par les Maoris qui les chassaient avidement).
Et puis quand les Européens sont arrivés, ca a été encore pire. Vu qu’il n’y avait pas de mammifères et plus de Moa, il n’y avait pas grand-chose à manger. Alors ils ont introduit les daims et les lapins. Or ces deux espèces se sont reproduit tres vite et ont fait des ravages dans l’environnement. Des battues ont été organisées pour tenter de réguler la population de ces deux espèces. Pour les aider à la tâche avec les lapins, les Européens ont introduit le furet. Mais les furets ont trouvé qu’il était beaucoup plus facile de bouffer les œufs des oiseaux qui nichaient au sol et qui n’avait jamais vu un prédateur que de se fatiguer à courir après des lapins. Ais-je mentionné le fait que dans les bateaux des Européens il y avait évidemment des rats qui eux aussi adorent les œufs d’oiseaux ? Et puis je ne sais plus pour quelle raison, l’opossum australien a aussi été introduit. Adorable petit opossum normalement herbivore… s’est mis lui aussi à bouffer les œufs et les oisillons et à se reproduire à vitesse grand V puisqu’en plus ils n’ont pas de prédateur sur l’ile. C’est donc pour cela que de nombreuses espèces d’oiseaux endémique à la Nouvelle-Zélande sont aujourd’hui menacées.

Et c’est aussi pour cela que tuer des opossums est un sport national ! En effet, les néo-zélandais sont encouragé à tuer un opossum quand il en voit un. Un opossum sur la route ? On accélère ! Dans les magasins de souvenir on peut acheter des vêtements en laine de mérinos … ou en fourrure d’opossum ! Le comble du mauvais goût à mon avis c’est quand même de faire une peluche de kiwi en fourrure d’opossum.

 

Enfin bref, revenons à nos moutons (qui sont maintenant moins nombreux parce que la NZ développe son industrie laitière donc il y a de plus en plus de vaches au détriment des moutons, qui, en passant polluent moins que les vaches)… oui, donc après la ville de Te Anau, en rentre dans ce qu’on appelle les Fjordlands. Alors les fjords, moi je pensais que c’était un paysage genre la taïga sibérienne mais qu’on ne trouvait qu’en Norvège. (Qui a dit un yaourt ???)

C’est le moment de sortir sa science Wikipédia : « Un fjord est une vallée unique érodée par un glacier avançant de la montagne à la mer qui a été envahie par la mer depuis la retraite de la glace. »

(Ça doit aussi être des rivières issues de la fonte des glaciers dans le vocabulaire néo-zélandais parce que si vous vous rappelez mon article sur les glaciers, j’ai fait traverser à la voiture des petits cours d’eau qu’ils appelaient « fjord »)

 

Eh bien les fjordlands, même quand il fait gris et qu’on ne voit pas le sommet des montagnes, c’est beau ! Montagnes aux versants souvent à pic, grande chute d’eau, torrent bleu azur, forêt de conifères. Qu’est-ce que ça doit être sous un ciel bleu !

 

27 Fjordland (1)Au début il y a aussi des plaines dorées

 

27 Fjordland (9)Le lac miroir (un peu trouble, certe)

 

27 Fjordland (13)

 

 

J’ai malheureusement très peu d’image car il était impossible de rendre en photo la grandeur du paysage… et puis j’avais oublié de recharger mon appareil qui n’avait plus que 26 minutes de batterie pour une excursion 10h aller-retour (oui, 4h de car aller, 1,5/2h de croisière et encore 4h de car retour).

A un moment on est passé dans un tunnel sous la montagne. D’habitude les tunnels sont droits (enfin je crois) mais celui –ci descendait au cœur de la montagne avant de ressortir sur l’autre versant. C’était assez impressionnant, je ne pense pas qu’un claustrophobe aurait apprécié.

Et puis on a fini par arriver au bord de ce bras de mer dans la vallée : le Milford Sound.

En bateau tout le monde ! La croisière ne dure donc qu’une heure et demi/2h. On suit le bras de mer jusqu’à la mer de Tasman et on revient. Les chutes d’eau sont superbes… le temps beaucoup moins. Les Fjordlands sont la région la plus arrosée de NZ et vous avez beaucoup de chance quand il y a du ciel bleu. Nous on a eu rafales de vent et un peu de pluie (comme par hasard, le temps s’éclaircissait vachement arrivée à la mer). Mais bon, comme je dis souvent, les nuages donnent un coté mystique au paysage.

 

27 Fjordland (19)Un ciel completement bouché

 

27 Fjordland (18)Du vent, de la pluie, ...

 

27 Fjordland (23)Avez-vous remarqué le petit kayak?

 

27 Fjordland (25)et là le bateau?

 

 

Après encore 4h de car passée entre autre à regarder Avatar, retour à Queenstown où avec Chrisi on bouffe encore comme quatre car c’est notre dernière soirée ensemble. T__T

Le lendemain elle attend le bus avec moi. Je vais à Christchurch, elle prend l’Avion de Queenstown à Auckland où elle passera ses derniers jours avant de rentrer en Allemagne.

 

28 Queenstown (1)

 

Ca nous fait vraiment chier de nous quitter parce qu’en 3 semaines on a bien appris à se connaître et qu’à la fin on rigolait vraiment bien. Je pense que ces 3 semaines avec elle auront été les meilleures. On a été à des endroits où je ne serais certainement pas allé toute seule (par exemple les Catlins) et comme je voulais toujours la suivre, elle m’a obligé à dépasser mes peurs, notamment mon vertige.

Au revoir Chrisi, merci et à bientôt en Europe !

 

 

Notre chanson, à écouter à chaque démarrage

 

 

Maintenant, je voyage donc  toute seule et en bus. De Queenstown j’ai re-traversé le Rohan puis les plaines du Gondor. On s’est arrêté au lac Tekapo pour manger et puis quelques kilomètres plus loin le paysage s’est mis à changer. Adieu plaines et collines dorées et bonjour paysage plat, vert, agricole (et pluvieux). J’ai eu l’impression d’être de retour en France pendant un moment.
Toujours est-il qu’on a fini par arriver à Christchurch. J’avais juste prévu d’y passer 4 jours … et heureusement. 4 ans après le grand tremblement de terre, le centre-ville est encore complètement ravagé. Je sais bien qu’on ne reconstruit pas une ville en 6 mois, mais quand même.

Du coup c’est vraiment bizarre et glauque, on a vraiment l’impression d’un centre- ville fantôme à cause des ruines, des terrains vagues et  des sites de construction bien sûr mais aussi parce qu’il n’y a personne à part quelques touristes et que beaucoup de magasins sont fermés surement parce que les locaux sont inhabitables.

 

29 Christchurch (9)La fameuse église, en ruine

 

29 Christchurch (7)Des fondations qui prennent l'eau

 

 

La ville fait quand même de son mieux pour éviter la morosité avec de superbes street arts et son leitmotive « Re :Start » qui a entre autre aménagé un petit espace boutiques /restaurant dans des containers colorés.

 

29 Christchurch (18)29_Christchurch--19-.JPG

 

 

Mais c’est tout de même avec plaisir que j’ai repris le bus pour mettre les voiles à Kaikoura.

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 01:58

Wanaka CatlinsCliquez pour agrandir

 

On traverse encore une fois le Rohan  l’Otago Central pour nous rendre à Dunedin (Aragorn ?) sur la côte est. Quelle n’est pas notre surprise de retrouver le traffic sur des 4 voies et des feux de circulation après ces deux semaines passées dans des petites localités ! La dernière fois qu’on avait vu ça c’était à Nelson le lendemain de notre départ !

Dunedin est  donc une ville de bonne importance, étudiante et avec un centre-ville en forme d’octogone.  Beaucoup de bâtiment ont une architecture sympa notamment la célèbre gare de Dunedin. Il y a aussi la rue la plus pentue du monde … mais on n’a pas eu le temps d’y aller.

 

24 Dunedin (5)La gare de Dunedin

 

On n’est en fait resté qu’à peine une journée à Dunedin, juste le temps de se refamiliarisé avec la civilisation nocturne  (bar, boite). Enfin moi pas tellement en fait, je ne me sentais pas hyper motivée. J’ai juste pris quelques bières… et ils ont quand même réussi à me trainer un quart d’heure dans une soirée mousse. Comme évidemment, la première chose à faire dans une soirée mousse c’est de se faire une barbe de père noël… j’ai eu de l’eczéma autour de la bouche pendant une semaine !! >_<

 

Après avoir sommairement visité la ville, on est parti dans les Catlins, c’est-à-dire la côte sud-est entre Dunedin et Invercargill. On s’est arrêté à Nugget Point où j’ai vu ma première colonie d’otarie. Sur l’un des rochers en contrebas les cavités formaient une piscine naturelle où les otaries s’amusaient littéralement : plongeaient, tournaient dans l’eau, etc. On pensait s’arrêter 10min, on y a finalement passé une demi-heure.

 

25 Catlins (17)Les "pépites" de Nugget Point

25 Catlins (1)25 Catlins (15)

 

On a ensuite roulé jusqu’à notre backpacker qui n’était en fait qu’une petite maison dans la micro localité de Waikawa. C’était vraiment juste une petite maison avec plusieurs chambres. Il y avait juste une gazinière, un évier, une douche et des toilettes pour tout le monde (heureusement on était que 7, il n’y a personne dans les Catlins). Il n’y avait pas de réception non plus, il fallait appeler les proprios à notre arrivée et leur communiquer nos détails de carte bancaire. Mais c’était cool, chaleureux.

 

Vers 18h, on a filé à Curio Bay voir l’attraction principale du coin : les pingouins !

Il s’agit exactement de manchots antipodes (appelé aussi pingouin aux yeux jaunes) et ils sont très rares car ils ne vivent qu’au sud de la Nouvelle Zélande.

Quand on est arrivé il y en avait un qui faisait le piquet en attendant on ne sait pas trop quoi (son/ sa compagne parti pêcher peut être). Il avait l’air méchant avec ses yeux jaune, et idiot à la fois. Il est resté comme ça 20 bonnes minutes, peut-être même une demi-heure. Rien ne se passait.

 

25 Catlins (18)Si il n'était pas si petit il ferait presque peur

 

On avait déjà bien rit à ses dépens, on l’avait  mitraillé avec nos appareils mais je commençais à m’ennuyer puisqu’il ne bougeait pas et qu’on ne savait pas combien de temps ça allait durer. Alors que je disais à Chrisi qu’il était peut-être temps de partir, les petits sont arrivés en piaillant à même pas 5m de nous, sortant de leur cachette dans les fourrés … parce qu’ils crevaient la dalle ! Toute l’assemblée a fondu en même temps :

_ « Mooooo <3 Qu’ils sont mignoooons !! »

 

25 Catlins (22)L'entrée des artistes

25 Catlins (28)ESSOOO!!

 

En vérité,  l’adulte avait l’air ridicule mais les petits étaient à mourir de rire. Déjà avec leurs têtes et leur espèce de col en fourrure  (moi il me faisait penser à des chauves avec juste une couronne de cheveux à l’arrière et sur les côtés du crâne), leur dandinement et puis surtout ils se battaient à coup d’ailes !!

 

25 Catlins (23)Jean-Claude Dus (avec un D comme Dus)

http://www.radiovl.fr/wp-content/uploads/2013/08/jean-claude-dusse-tiner.jpg

 

L’adulte a donc fini par bouger pour aller les nourrir en se dandinant et sautillant sur les rochers. Comme beaucoup d’oiseau, le pingouin nourrit ses petits en leur revomissant  dans le bec sauf qu’à un moment, il s’est raté et a vomit à côté ! Qu’est ce qu’on a ri ! Un goéland s’est  jeté sur les restes, pas dégouté.  Le pingouin a alors du sautiller pour chasser cette intrus presqu’aussi gros que lui. Pendant ce temps les petits se battaient pour  manger avant l’autre. C’était à pleurer de rire ! J’ai fait quelques vidéos, faites-moi penser à vous les montrer, moi je ne m’en lasse pas.

 

25 Catlins (25)La dégueulée

25 Catlins (27)mmmh, appétissant!

 

Fatigué par les piaillements incessant de ses petits et aussi certainement parce qu’il n’avait plus rien à régurgiter, l’adulte s’est éloigné, toujours avec ça démarche chaloupé quand soudain il est tombé sur les rochers (nouvelle rigolade), s’est relevé et a fini par se trouver un trou d’eau pour barboter tranquillement.

 

25 Catlins (34)Tel un canard dans 5cm d'eau

 

Pendant ce temps-là les petits avaient arrêté de se battre et de crier et prenait la pose pour notre plus grand plaisir.

 

25 Catlins (32)25 Catlins (31)

 

Comme le soleil se couchait et qu’il commençait à faire froid, on est rentré, trop contente du spectacle qu’on venait de voir. C’est moi qui conduisait, toujours la tête dans les pingouins, je n’ai pas fait attention au panneau qui conseillait de prendre le prochain virage en épingle à cheveux à 25km/h … je l’ai donc pris à peut être 40 ou 45, la voiture à fait un drôle de grincement et on s’est pratiquement retrouvé sur deux roues. Si c’était Chrisi qui avait fait ça je serai surement devenue livide mais là je n’ai pas eu le temps d’avoir peur, je me suis excusée pour avoir pris le virage un peu sèchement comme si rien ne l’était. Chrisi me regardait médusée :

_ « Toi qui conduis si prudemment d’habitude, je ne m’attendais pas à ça de ta part ! »

 

 

Le lendemain est resté dans nos mémoires comme le « waterfall day », on a passé la journée à voir des chutes d’eau ! En fait en premier on s’est arrêté à Cathedrale Cave car le site n’est accessible qu’à marée basse et que c’était donc maintenant ou jamais. C’est une immense cavité à double entrées de 30m de hauteur. Au fond on a pu apercevoir deux pingouins et leur petit ainsi qu’une mouette morte dans les éboulis semblerait-il. C’était impressionnant mais on n’avait pas beaucoup de temps car la marée remontait et le site allait fermer.

 

25 Catlins (42)

 

Ensuite on a donc fait toute les chutes d’eau qui se trouvaient entre les Nuggets Point et Waikawa ou on logeait.

On a commencé par les chutes de Purakauni, sur trois niveaux, plutôt sympa.

 

25_Catlins--45-.JPG

 

On en a vu quelques autres dont j’ai oublié le nom. Mais les plus belles et les plus impressionnantes c’était les chutes de McLean.

 

25 Catlins (56)25 Catlins (57)

 

Après etre resté quelques minutes en contemplation, on a repéré un groupe d’Allemands qui était monté en haut de la chute en train de filmer.

_ « On y va ? » me lance Chrisi.

_ « Ouais ! »

Je ne sais pas pourquoi cette fois j’ai accepté si vite. Il y avait un pseudo chemin qui grimpait bien. Il fallait la plus part du temps escalader en s’aidant des racines. A un moment il fallait carrément passer dans un tunnel vertical. C’est là que j’ai commencé à me dire que la descente allait être sympa. Juste après je suis restée bloqué devant un passage un peu trop étroit à mon goût avec le vide d’un côté. J’ai donné mon appareil photo à Chrisi et je lui ai dit d’aller prendre des photos pour moi mais que je ne pouvais pas aller plus loin.

Une fois toute seule à attendre, je me suis dit que c’était quand même idiot d’être monté jusque là et de s’arrêter maintenant, le sommet de la chute n’était plus qu’à quelques metres. Je me suis rappeller que le vertige n’était qu’une peur irrationnelle et j’ai finalement traversé en me collant à la paroi terreuse.  J’ai fini par rejoindre Chrisi que j’ai trouvé assise sur le tronc d’un arbre devant la chute d’eau au-dessus du vide. J’ai cru que j’allais m’évanouir en la regardant. En même temps c’était aussi super beau de la voir assise là. J’aurai bien pris une photo mais c’est elle qui avait mon appareil.

 

25 Catlins (60)

 

Pour la descente, elle m’a coaché pour trouver les bonnes prises et points d’appuis, et à part un peu de terre sur le pantalon, ça s’est plutôt bien passé.

 

On a fini notre journée cascade par les chute du Niagara néo-zélandaise, les plus petites chutes d’eau du monde. En effet, les habitants de la micro-localité de Niagara en Nouvelle-Zélande ont décidé qu’eux aussi se devaient d’avoir des chutes d’eau mais comme les plus grandes étaient à Niagara au Canada, ils auraient les plus petites !

 

25 Catlins (64)

On ne pouvait pas louper ça ! On est arrivé devant le glorieux panneau « Niagara Falls (NZ) » avec en photo les fameuses chutes canadienne puis on s’est engagé sur le chemin qui longeait la rivière. Au bout de 20m on s’est retrouvé dans un fourré. On a forcé un peu dans les broussailles en se disant que le chemin était peut-être mal entretenu et qu’il continuait un peu plus loin. Mais non, il fallait bien se rendre à l’evidence, c’était un cul de sac. On est descendu au bord de la rivière et on a regardé à s’en tordre le cou si on voyait des petites chutes d’eau un peu plus loin. Rien…

C’est alors que j’ai compris, les chutes du Niagara, c’était ca :

 

http://www.wir-sind-dann-mal-weg.com/wp-content/uploads/2011/05/13-neuseeland-2442.jpg25 Catlins (65)

 

Alors on a bien rigolé, c’était encore plus ridicule que ce à quoi on s’attendait !

D’autres voitures sont arrivées mais les gens ne semblaient pas avoir le sens de l’humour. Comme nous ils ont cherché (et on riait encore plus de les voir) mais ils sont repartis sans même un sourire, comme déçu de la perte de temps.

 

En fin d’après-midi on est retourné à Curio Bay. Il était trop tôt pour voir les pingouins. On a fait le tour de la petite péninsule en regardant au large pour essayer de voir des dauphins et plus bas sur les rochers pour les otaries. Rien. Alors qu’on allait rentrer, on a soudain vu des ailerons apparaitre et disparaitre dans la baie. Les dauphins ! On s’est alors trouvé un petit coin à l’abri du vent où on a pu les observer à loisir. Il y en avait un peu moins d’une dizaine réparti en deux groupes. Parfois ils sautaient hors de l’eau. J’ai essayé de prendre des photos mais ils étaient trop rapides.  Au bout d’un moment ils ont quitté la baie pour repartir au large en sautant hors de l’eau deux par deux. La journée et notre séjour dans les Catlins se terminaient parfaitement bien !

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