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27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 03:25

4 Novembre, on continue notre route. Depuis qu’on a quitté Broome, on a aussi quitté la côte pour traverser l’intérieur des terres jusqu’à Darwin.

On passe Derby sans s’arrêter mais à partir de là commence « la route des baobabs ». Il y en a notamment un vraiment énorme sur une aire de repos, avec un tronc creux. Il parait qu’on y mettait les prisonniers la nuit pendant leur transfert à la prison.

 

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Il fait tellement chaud qu’on s’arrête encore vers 14h30 sur une nouvelle aire. C’est un plateau en hauteur. Pas un arbre, juste deux tables de piquenique sous un toit de tôle comme souvent. Il fait très chaud mais le cadre est sympa, on a une belle sur la plaine alentour et on se dit qu’on aura surement droit à de tres beau coucher et lever de soleil.

 

Soudain, Félix me dit :

_  « J’ai encore tué un animal sur la route aujourd’hui T__T »

_ « Ah bon ? Un des oiseaux qui se sont envolés à notre arrivée et ont bêtement fait demi-tour au moment où on passait ? »

_ « Oui, c’est ça. »

_ « On n'a rien senti pourtant. »

_ « Bah regarde le nez de la voiture. »

Et en effet, encastré dans la grille sous la plaque d’immatriculation se trouvait un pauvre oiseau.

_ « Il va falloir que ce soit toi qu’il l’enlève parce que moi j’ai peur de la mort et du sang » qu’il me dit.

_ « Euuuh, ok… T’as des gants ou quelque chose ? »

Non parce que ca me dégoutait aussi un peu quand même. Je ne savais pas si il avait commencé à être haché par la grille et puis on avait rien pour se désinfecter les mains.

Il m’a finalement sorti des gants…. de ski !

Heureusement l’oiseau était entier. Je l’ai donc enterré sous un tas de cendre sur lequel j’ai empilé des pierres et ajouté une fleur

On s’amuse comme on peut !

 

 

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On a ensuite exploré un peu le coin. On va jusqu’au rocher qui fait comme un promontoire au dessus de la route et là, on fait l’expérience du silence : il n’y a personne à part nous, pas de voiture, pas d’oiseau, juste quelques mouches qui nous font le plaisir de se poser ailleurs que sur notre visage pour qu’on puisse n’entendre rien.

 

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Comme prévu, on installe la tente parce que vraiment, ça aurait été horrible de dormir dans la voiture vu le cagnard de cet après-midi. On la monte sous l’abri, du coup, vu que c’est un sol en béton, on ne la fixe pas avec les sardines. Il y a les arches, et puis c’est tout. On n’a même pas la toile extérieure, de toute façon on est sous l’abri et la probabilité qu’il pleuve cette nuit est proche de zéro. Et puis nous ce qu’on veut c’est que l’air entre un maximum par les moustiquaires de la porte et du toit.

 

Le coucher de soleil n’était finalement pas terrible. Disons qu’il aurait été super si il s’était couché dans la vallée, pas à côté.

On commence à « cuisiner » un peu tard, il fait déjà nuit. On allume la torche pour y voir clair et là, il commence à littéralement, PLEUVOIR des petits scarabées. On entend « tac  tac  tac tac » à chaque fois qu’ils atteignent le sol. On a du mal à éviter qu’ils ne tombent dans nos assiettes, c’est dégueu. Je sursaute à chaque fois qu’il en tombe un sur moi (c’est-à-dire toutes les deux minutes).

On s’empresse de finir pour se réfugier sous la tente. Je cours jeter un truc dans la poubelle quelques mètres plus loin et là je manque de marcher sur un serpent ! Un tout petit mais ce n’est pas parce qu’il est petit qu’il n’est pas dangereux. Honnêtement je ne sais pas ce que c’est, s’il est dangereux ou pas, je le prends en photo et je file sous la tente.

 

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La pluie d’insecte ne s’arrête pas. Ils tombent là où il y a de la lumière, c’est-à-dire sur la tente maintenant. Beaucoup se retrouvent coincés entre la moustiquaire et la toile de la porte. Ils grouillent et ça fait un bruit…de pluie ! Ou encore comme si quelqu’un était en train de pisser près de la tente. C’est ignoble.

Il y en a 3 ou 4 qui ont réussi à rentrer on ne sait pas trop comment.

 

Le vent se lève. Evidemment, on a mal orienté la tente et le vent pousse par derrière au lieu de rentrer pas les moustiquaires. Comme la tente n’est pas bien tendue non plus, on se prend la toile dans la tronche à chaque rafale.

 Enfin, bref, une nuit formidable même si on n’a pas eu à trop se plaindre de la chaleur.

 

 

Lorsqu’on démonte le campement au matin, on s’aperçoit que des sortes de cafards marron reluisant de 4cm ont élu domicile sous notre tente. Non content d’avoir été dérangé, certains relèvent leurs abdomens, tel des scorpions pour nous intimider. Ils n’en sont que plus répugnant.

On est tellement écœuré qu’on part prendre le petit déjeuner quelques kilomètres plus loin.

 

La route de Broome à Katherine est très jolie. On a donc d’abord eu les baobabs et maintenant la route serpente entre les montagnes du Kimberley. Ca nous change des routes droites sur des kilomètres. Devant nous, le ciel est gris orageux mais derrière nous, le soleil éclaire les arbres et les montagnes rouges. Le contraste des couleurs est vraiment magnifique et je regrette vraiment encore une fois que mon appareil ne soit pas de meilleure qualité.

 

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Ca a aussi été une journée riche en kangourou. On a encore failli en renverser un au détour d’un virage entre deux montagnes. Mais celui-ci a juste traversé en bondissant et Félix a freiné à temps. Heureusement parce qu’au virage d’après, on a vu une voiture accidentée avec un kangourou mort à côté. Ils ont dû essayer de l’éviter en braquant, ils ont finalement heurté un rocher ET le kangourou.

Après la petite ville de Kununurra, on est entré en Territoire du Nord. On a eu droit à un magnifique coucher de soleil dans notre dos, entre les montagnes.

 

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On a un peu galéré à trouver une aire de repos après Kununurra. Il a fallu faire une bonne centaine de kilomètres avant d’en trouver une. Entre temps il faisait nuit, on a donc considérablement réduit la vitesse d’autant qu’il y avait ces étranges kangourous qui ressemblaient plus à des lapins sur le bord de la route.

 

La nuit a été fraiche car il a plu et on a ensuite pu dormir fenêtres ouvertes sans être dérangé par les insectes. Incroyable !

 

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